S’il est important de stimuler la recherche, l’UNIL réfléchit également à la manière dont des modèles alternatifs de la recherche académique standard peuvent contribuer à répondre aux problèmes complexes liés à la durabilité.
Volteface est une plateforme de recherche-action qui a pour spécificité de faire étroitement travailler des chercheur·euses et acteur·trices de la société (administrations, entreprises, associations). Les projets émergent des besoins identifiés par le terrain et sont ensuite conjointement développés par l’UNIL et des partenaires de la société, faisant dialoguer étroitement les savoirs qui résultent de la recherche et ceux du terrain.
Une première édition de Volteface a été développée entre 2014 et 2018 par l’UNIL, Romande Énergie et le Canton de Vaud. La deuxième édition (2021-2023) a soutenu une dizaine de projets grâce à la Direction de l’UNIL et de la Fondation pour l’UNIL. Une troisième édition sera lancée durant l’été 2024 dans le cadre du fonds Interface de soutien à la recherche partenariale de la direction de l’UNIL.
Un engagement croissant des chercheuses et chercheurs dans le débat public a amené la Direction de l’UNIL à initier une réflexion sur cette question.
Cette thématique a été soumise à des chercheuses et chercheurs de toutes les facultés, réunis au sein d’un groupe de travail par le Centre de compétences en durabilité (CCD) et le Centre interdisciplinaire de recherche en éthique (CIRE). L'objectif était de clarifier les enjeux liés à l’engagement des scientifiques dans le débat public et de comprendre les pratiques et perceptions de la communauté UNIL à cet égard. Un rapport publié en mai 2022, destiné à la Direction de l’UNIL mais également à tous les membres de la communauté académique intéressés par ces questions, présente les résultats de ce travail.
Ces réflexions se poursuivent actuellement au sein du CCD dans le cadre de divers événements.
Les problématiques de durabilité nécessitent de prendre des décisions collectives sur des enjeux caractérisés par une complexité et un degré d’incertitude importants, situés à l’interface entre sciences et politique. Le CCD à développé le projet Catalyse qui vise à favoriser la coopération entre ces deux sphères, en favorisant les échanges et la compréhension mutuelle.
En permettant aux participant·es d'incarner le rôle de politique ou de scientifique, renversant ainsi les rôles habituels, l'objectif était de leur permettre d'aborder l’interface sciences-politique avec un regard nouveau, tout en expérimentant les contraintes, spécificités et méthodes propres à ces deux mondes.