L’UNIL a été fondée en 1537. Dans les années 1960, l’État de Vaud achète les terrains du domaine de Dorigny à une famille de notables. Le choix de mettre l’université hors de la ville s’est opéré en faisant le pari audacieux d’un développement important de la population estudiantine, ce qui a finalement été le cas (+600% en 40 ans). Malgré cette progression galopante, le campus a conservé le côté champêtre de l’ancien domaine, avec une étonnante mosaïque de paysages de verdure entretenus par le Groupe Parcs & Jardins.
Départ et arrivée: Le grand chêne de Napoléon, à une extrémité de l'Unithèque
Durée: 1h15, dont 35 minutes de marche effective
Longueur: 2 km
Balade réalisée par Pierre Corajoud, version 2 - juillet 2018
Depuis le tronc du chêne de Napoléon, descendez jusqu’au banc de pierre situé à proximité.
Le Groupe Parcs & Jardins de l’UNIL est aux petits soins des arbres du campus. Voici quelques principes et pratiques en lien avec la gestion et l’entretien du patrimoine arboricole:
Premier exemple avec le chêne de Napoléon qui a plus de deux siècles. Pour stabiliser l’arbre, un haubanage avec 120 mètres de câbles a été posé au début des années 2000. Ce système, changé en 2012, est dit statique.
Deuxième exemple avec le séquoia géant, situé près de l’Anthropole, qui a été foudroyé il y a une dizaine d’années. Depuis, il a pourtant refait plusieurs cimes et est contrôlé régulièrement pour suivre son évolution.
Troisième exemple avec l’allée de platanes qui, elle aussi, reçoit une attention particulière.
Depuis ce banc, montez par le chemin recouvert de galets, puis continuez tout droit.
À la sortie du sous-bois, au croisement de chemins, prenez à gauche le chemin rectiligne.
Après 100 mètres, prenez le cheminement à droite qui va vous faire passer sous le bâtiment du Biophore et traverser un petit parking.
Au croisement de chemins, allez à droite. Au prochain croisement, vous arrivez à une sorte de rond-point.
Le campus se déploie sur 90 hectares, dont la majorité est verte.
En dehors de ses infrastructures, il se compose de six types de zones vertes s’imbriquant harmonieusement entre elles. On peut observer depuis ce rond-point les quatre premiers types de la liste ci-dessous:
D’une manière générale, on peut affirmer que la gestion de ces différentes zones se fait années après années avec toujours plus de tolérance pour la nature. Quand c’est possible, les zones extensives (prairies et zones de compensation écologique) favorables à la biodiversité sont privilégiées. Aucune surface de verdure ne subit de traitements depuis 2011, sauf les surfaces sportives où la gestion est toutefois raisonnée.
Le principe général pour toutes les plantations (arbres, arbustes et plantes) consiste à favoriser les espèces indigènes. Pour les plantes, les vivaces, plus pérennes, sont préférées aux annuelles. Les haies vives (où les arbres ne sont pas taillés) sont composées d’épines noires, de charmilles, de viornes, de cornouillers, d’ifs, etc.
Depuis ce rond-point, continuez tout droit.
Au croisement suivant, prenez en face (début légèrement sur la droite) le chemin étroit.
Suivez ce cheminement principal qui serpente.
Tout au bout du chemin et du bâtiment, prenez à droite un chemin plus large qui monte.
En haut de la montée, prenez le cheminement qui vous fait longer au plus près le bâtiment en bois.
Ce bâtiment en bois n’est autre qu’une… bergerie! Présents depuis plus de 20 ans, les moutons sont devenus la mascotte des lieux. À tel point que leur présence ainsi que leurs bêlements familiers sont, pour beaucoup, quasiment indissociables d’une partie de l’identité du campus. Depuis le 1er mai 2014, le troupeau est composé de deux cheptels de bêtes: une race qui a frôlé l’extinction au début des années 80, les Roux du Valais et une race naine, les moutons d’Ouessant. Les moutons font office de tondeuses écologiques sur la quinzaine d’hectares de prairies du campus. Le berger/la bergère déplace leur cheptel à l’aide d’un chien.
Pour compléter ce tableau rural, un troupeau de vaches appartenant à un éleveur des environs prend ses quartiers à la belle saison près du lac, alors que quelques champs, notamment devant l’Unithèque, sont cultivés par un autre agriculteur de la région. Plusieurs hectares sont cultivés en prairie fleurie et sont fauchés à partir du 15 juin pour favoriser la biodiversité.
Continuez sur le chemin qui décrit rapidement un virage à droite.
Dans ce virage, partez à gauche par le chemin forestier.
Rapidement, à l’embranchement, partez sur la droite et suivez le cheminement en lisière qui serpente et vous conduit au Belvédère de Dorigny où se trouvent un obélisque, des tilleuls séculaires et des bancs en bois.
Depuis les bancs, descendez par l’unique chemin forestier.
Au bas de celui-ci, partez à droite pour sortir du bois.
Descendez alors à gauche le long de la route, puis prenez à gauche.
Après le pont sur la rivière, traversez au passage piéton et empruntez en face une large allée.
Prenez tout de suite le sentier sur la droite.
Au total, 12 pommiers ont été plantés en automne 2012 à cet endroit, dont huit dans le talus face à vous. Ces arbres fruitiers ne subissent aucun traitement chimique. Pour ce faire, d’anciennes variétés ont été choisies pour leur meilleure résistance aux maladies. Sur le reste du campus, on trouve une soixantaine de cerisiers principalement le long de la route cantonale, une dizaine de noyers, des poiriers, des pruniers, des mirabelliers, des pêchers, des figuiers, des kiwis, des cognassiers, etc.
En haut des escaliers, partez complètement à droite le long de la voie du métro.
Mais avant cela, portez le regard de l’autre côté des voies, où se trouve la Ferme de la Mouline.
Le Groupe Parcs & Jardins fait partie du Service UNIBAT qui est situé dans la Ferme de la Mouline. Au fil des saisons, les employé·e·s vont effectuer des tâches d’une grande variété. Certaines d’entre elles, comme l’élagage des grands arbres, se font cependant avec l’appui d’entreprises externes.
Avant d’évoquer quelques-unes des principales tâches des jardinières et des jardiniers, il est bon de rappeler que les surfaces vertes de l’UNIL (à l’exception des terrains de sports qui reçoivent des engrais minéraux organiques) ne subissent aucun traitement chimique. Cette politique induit plus de travail, mais c’est un gage de préservation du milieu naturel en lien notamment avec la biodiversité.
Toute l’année, les jardinières et les jardiniers mettent en valeur le site de Dorigny en entretenant les différentes zones vertes (pelouse, prairie, forêt, vigne, etc.) et les différents accès et cheminements du campus (y compris en hiver par le déneigement).
Ils s’occupent aussi de la voirie et de la propreté du site. Le printemps est le temps des plantations de massifs, de fruitiers, etc. et des premières tontes des gazons. L’été celui des arrosages raisonnés selon les besoins, des fauchages des prairies. La taille des arbustes s’opère en automne, alors que celle des fruitiers et des grands arbres se fait plutôt en hiver.
Suivez la voie du métro, puis à l’embranchement descendez à droite le long de la petite route.
En contrebas de celle-ci sur votre droite, vous découvrez une vigne.
Plantée en 1991 pour célébrer les 100 ans de la transformation de l’Académie de Lausanne en Université, cette vigne se compose d’environ 400 ceps de Chasselas, cépage-roi dans la région.
Une bouteille par an et par cep est produite sous la houlette d’un vigneron de Féchy. Estampillées Dorigny, les bouteilles renferment un vin blanc qui est servi à l’occasion des divers événements de l’UNIL. La vigne est cultivée en bio depuis 2012, même si le raisin n’est pas vinifié en bio.
Continuez le long de la petite route et traversez la rivière par le pont.
Prenez tout de suite à gauche le sentier.
Ce sentier se sépare tout de suite en deux.
Allez à droite par le petit chemin arrondi.
Pour compléter l’impression générale de verdure du campus, un soin tout particulier est apporté par le Groupe Parcs & Jardins aux massifs de verdure. C’est le cas des deux côtés du chemin, avec des haies et bosquets de buis, des petits arbres les - charmes-, mais également des pervenches au sol et des hortensias aux grandes feuilles ciselées et aux fleurs roses à quatre pétales.
Contrairement aux annuelles ou aux bisannuelles, les plantes vivaces (ou pérennes) durent plusieurs années. Elles germent le plus souvent en début d’été, développent tiges et feuilles qui meurent généralement en hiver; mais à l’inverse des plantes annuelles, elles réapparaissent au printemps suivant, et ainsi de suite.
Passez sur la terrasse du Château de Dorigny à la façade blanche, puis partez à droite après avoir franchi une double haie de buis.
Montez en face par les escaliers, puis continuez tout droit.
Au niveau de l’Unicentre, portez le regard sur votre droite légèrement en contre-haut.
En 2012, neuf hôtels à insectes, construits en mélèze par le Groupe Parcs & Jardins, ont été disposés sur le campus. Ce dispositif est favorable aux abeilles solitaires, aux coccinelles, aux perce-oreilles, etc. En hiver, il peut servir de refuge pour des espèces sensibles au froid, alors qu’au printemps, il permet à certaines espèces de s’y reproduire. Au-delà de cette action directe en faveur de la biodiversité, la pose de ces hôtels à insectes en bois a aussi un impact paysager indéniable; il permet également de susciter des questions aux promeneurs qui y posent leur regard.
Depuis ce bâtiment de l’Unicentre, vous voyez au loin l’imposant chêne de Napoléon.