L’enseignement de la communication médecin-patient pour les étudiant·e·s en médecine intervient de la 1e à la 6e année avec une implication progressive dans la thématique. Depuis l’année académique 2014-15, chaque étudiant·e de 4e année (M1) s’entraîne à l’annonce de mauvaises nouvelles — le plus souvent l’annonce d’un diagnostic sévère – avec des acteurs·trices qui jouent le rôle de patient·e·s (patient·e·s simulé·e·s) en s’appuyant sur des scénarios préétablis (e.g., une patiente atteinte d’un carcinome mammaire ayant eu une tumorectomie est adressée à un·e oncologue (l’étudiant·e) pour discuter le plan de traitement). L’étudiant·e conduit un entretien qui est filmé, puis analysé et discuté avec un·e tuteur·trice dans le cadre d’une supervision individuelle de 60 min (séance de feedback); l’étudiant·e est invité·e à regarder son entretien, disponible en ligne sur le serveur de SWITCHcast, avant la rencontre avec le·la tuteur·trice.
Le projet actuel vise à renforcer et potentialiser le programme d’enseignement de la communication médecin-patient au moyen d’un entraînement individuel basé sur la technologie de la réalité virtuelle constituant une préparation à l’entretien avec acteur·trice. Outre une simulation interactive et immersive, la réalité virtuelle permettra un apprentissage par entraînement et répétition et une familiarisation par la pratique avec certains aspects de la tâche. Cet entraînement sera enregistré (vidéo) pour donner la possibilité à l’étudiant·e de faire une auto-analyse de son comportement communicationnel puis d’en discuter avec le·la tuteur·trice lors de la supervision individuelle. Au travers de l’entraînement basé sur la réalité virtuelle, de l’entretien filmé avec patient·e simulé·e et de la séance de feedback, l’étudiant·e pourra prendre conscience de ses ressources et compétences relativement à une thématique sensible lui demandant de faire face à son monde interne et le·la sollicitant fortement sur le plan relationnel.
Ce projet se propose de mettre en place une utilisation conjointe et concertée de ressources filmées (vidéos ou extraits de films) dans deux cours du Master ès Sciences en sciences infirmières (MScSI) à l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins (IUFRS) pour développer les compétences dans le domaine de la consultation infirmière experte enseignée dans ces cours.
Les deux cours concernés ("Approche systémique de la famille" et "Chronicité et éducation thérapeutique") ont pour objectif de donner des outils aux infirmières cliniciennes spécialisées dans l’accompagnement et le conseil aux patients et à leurs familles lors de situations de soins complexes. Les enseignants utilisent, entre autres, la vidéo comme outil pédagogique.
Le projet s’appuie sur cette première expérience de l’utilisation de vidéos et se propose de mener une réflexion concertée pour ces deux cours pour sélectionner des ressources vidéo communes. L’utilisation d’exemples filmés identiques ou proches entraînera une réflexion très riche par le fait du changement de perspective selon qu’il s’agira d’éducation thérapeutique ou d’approche systémique de la famille.
L’approche pédagogique proposée se base sur le concept de pédagogie narrative, une approche constructiviste proche de l’étude de cas qui s’est beaucoup développée ces derniers quinze ans dans la formation en soins infirmiers (Diekelmann 2001, Ewing and Hayden-Miles 2011, Mitchell, Jonas-Simpson et al. 2013). Il s’agit de choisir un objet tel qu’une vidéo, un extrait de film, un texte littéraire ou une œuvre d’art comme point de départ de l’apprentissage. Basée sur les connaissances théoriques qui restent indispensables, la réflexion se construit autour de cette ressource avec le soutien de l’enseignant·e. Cette approche permet d’intégrer plusieurs points de vue dans la réflexion et d’adresser non seulement les aspects factuels liés à un cas particulier mais également les facteurs émotionnels et les points de vue des différents acteurs, leur vécu, et leur expérience, qui doivent toujours être pris en compte lors d’une consultation infirmière spécialisée.
L’apprentissage réflexif et autonomisé est un des axes prioritaires de la pédagogie choisie aux soins palliatifs (dossier FIP 2014-2015 Dr X). Il vise –entre autres- à favoriser l’autonomisation des étudiants en les obligeant à sortir de leur "zone de confort". Ceci par le biais de la différenciation de l’enseignement, de l’apprentissage autorégulé mais surtout d’un décloisonnement de l’apprentissage, dans et hors les murs de l’université.
Le cours à option "Vivre face à la mort" est un cours à option originellement destiné aux étudiants de médecine du niveau Master 1. L’objectif principal est d’identifier les enjeux soulevés chez l’étudiant de médecine confronté à des situations avec issues fatales. Les outils pédagogiques principaux employés sont l’autoréflexion, l’apprentissage autorégulé mais surtout l’apprentissage expérientiel et l’exemplarité (role modeling). Le scénario pédagogique s’étend sur douze périodes de trois heures d’enseignement réparties en deux phases.
Une première phase favorise l’autoréflexion sur la vie, la finitude et le rôle social du médecin dans ce contexte. Elle associe un apprentissage autorégulé et l’exemplarité en favorisant un travail en petits groupes. Cette phase permet aux étudiants d’échanger entre eux, sur eux puis au contact de professionnels d’horizon très divers: santé, éthique, milieu social et spirituel. Ces professionnels provenant de différents services médicaux hospitaliers (service des urgences, oncologie, pédiatrie mais aussi pathologie p.ex).
Une deuxième phase favorise l’enseignement expérientiel par immersion, l’exemplarité et est complétée par un apport de théorie. Elle consiste en l’exposition des étudiants à des patients en situation palliative à domicile (ou des lieux de vie, tels établissements médicosociaux), d’abord accompagnés de professionnels puis –dans un deuxième temps- seuls.
En parallèle, des séances de feedback et de théorie sont réalisées afin de consolider l’apprentissage. Les tuteurs de ces séances proviennent d’horizons variés, comme durant la première phase. Il s’agit d’aumôniers, d’éthiciens, de médecins, d’infirmières, de psychologues, ou encore –même- de thanatologues. Un premier essai avec quelques étudiants de médecine a été conduit en 2015, qui a fait l’objet d’une évaluation par l’Unité Pédagogique de la FBM. A noter qu’une étudiante de Master en médecine travaille également sur l’impact que ce premier cours a pu avoir sur les patients participants (le patient "professeur").
Au regard de cet essai, il apparaît nécessaire de décloisonner encore plus cet enseignement, en intégrant des étudiants d’autres Facultés (théologie, Lettres mais aussi psychologie, anthropologie en guise d’exemple). Ceux-ci enrichiraient le raisonnement des étudiants de médecine; ceux-ci permettraient aux autres étudiants de conduire un travail observationnel d’un milieu professionnel habituellement très refermé sur lui-même et non accessible.
Dans le domaine de la science forensique, les étudiant·e·s doivent régulièrement appliquer en pratique les concepts théoriques appris en cours. La majorité des cours théoriques sont accompagnés de travaux pratiques que seule une partie des étudiant·e·s suivent. Hors, les résultats pratiques en expertise d’écriture et signatures ont révélé une grande difficulté des étudiant·e·s lors du transfert de la théorie à la pratique. Ce domaine dont la théorie est à premier abord très simple relève en effet toute sa complexité lors de la mise en œuvre pratique des concepts appris, qui est quant à elle très complexe et subtile.
Ce projet pédagogique vise donc à décloisonner l’apprentissage pratique et théorique en dédiant une partie importante du cours à la mise en pratique des concepts présentés de manière interactive. Il s’agit notamment d’impliquer activement les étudiant·e·s dans leur apprentissage afin de les préparer à résoudre de manière autonome les situations qu’ils retrouveront plus tard dans leur vie professionnelle. Les étudiant·e·s développeront par eux-mêmes au travers de l’expérimentation en groupes, des solutions à des problèmes réels, en s’inspirant notamment d’une technique d’apprentissage appelée collaborative learning. Dans le cadre du cours, les étudiant·e·s seraient ainsi amenés à effectuer des jeux de rôle et des jeux de simulation, en prenant alternativement la place de l’expert en écritures ou du faussaire dans le but de maîtriser à travers une recherche guidée des concepts de premier abord difficiles.
Ce projet a donc pour but d’encourager les étudiant·e·s à participer de manière active, collaborative et pratique à leur propre apprentissage pour atteindre de manière plus efficace les objectifs pédagogiques du cours expertise en écritures et signatures.
L’intention du projet est de décloisonner d’un côté l’enseignement universitaire et, de l’autre côté, l’apprentissage que les professionnels acquièrent par leurs expériences pratiques en traitant des cas. Les passerelles et les échanges entre ces deux formes d’apprentissage restent aujourd’hui relativement limités et très peu formalisés. Une des conséquences est que l’enseignement et les travaux pratiques dispensés à l’Ecole des Sciences Criminelles de l’UNIL reposent en partie sur des cas fictifs et des simulations qui ne reflètent pas nécessairement tous les enjeux, les subtilités et la richesse des cas réels.
Le projet vise à faciliter la transposition des cas vécus et travaillés par les enseignants et professionnels en matériel pédagogique novateur et efficace. Ce matériel permettra aux étudiants d’accéder à un riche univers d’expériences et de connaissances qui ne leur devient en principe accessible qu’après avoir quitté les bancs de l’UNIL. Dans ce projet, l’étudiant n’est pas vu comme le récipiendaire passif des expériences de ses prédécesseurs, mais bien au contraire comme le sujet d’un apprentissage dynamique et interactif dans lequel il sera amené à s’immerger dans une situation concrète, à faire preuve de curiosité, à mobiliser ses connaissances théoriques, à traiter des jeux de données réels, à déployer une capacité d’adaptation, à trancher parmi plusieurs options, à prendre risques et initiatives, ou encore à confronter ses décisions à celles retenues par ses pairs étudiants et professionnels qui ont vécu le cas original.
L’innovation réside dans le développement d’une méthodologie et d’une boîte à outils appelée CasuisCrime permettant la collecte, la modélisation et le partage des études de cas pratiques, puis leur enseignement au travers de différentes modalités pédagogiques. L’approche se structure essentiellement autour d’une progression par tableaux reconstituant les schémas de raisonnement, les points de décision, ainsi que les étapes fondamentales du traitement de cas complexes, telles que l’investigation d’un cas grave, d’une série de cambriolages ou d’un réseau criminel. CasuisCrime constitue ainsi le support d’un enseignement original ancré dans les expériences et réalités pratiques. Il permet de donner aux études de cas la véritable place et les moyens qu’elles méritent dans l’enseignement en science forensique.
Le cours transversal "Interprétation de l'indice scientifique" touche les aspects interprétatifs qui sont communs à de nombreux types d’indices et enseignements internes à l’Ecole. La mise en pratique des notions de gestion de l’incertitude à travers l’utilisation des probabilités, thématique qui est abordées lors des cours ex-cathedra, est difficile. Elle se fait principalement dans le cadre des travaux pratiques "Cas complexes". Ce module demande la mobilisation de compétences et de connaissances multiples dans une problématique complexe.
Le but du présent projet est d’aborder les aspects interprétatifs afin de résoudre des cas réels. Les étudiant·e·s seront stimulés par la résolution de cas pratiques en exploitant leurs connaissances théoriques. Cela leur permettra de se focaliser sur un concept, et de faciliter l’apprentissage et l’acquisition progressive de compétences indispensables à la correcte exploitation de l’information forensique. L’étude de vrais cas provenant d’expertises et de nos formations continues permettra de mettre en relation les apprentissages et le transfert de compétences dans un contexte pratique.
Un scénario pédagogique sera développé afin de permettre aux étudiant·e·s d’expliciter et discuter les difficultés liées au domaine des probabilités. Cette démarche leur permettra de stimuler leur aptitude à identifier les défis quant à la mise en application des notions théoriques abordées et à proposer des solutions. La mise au point par les étudiant·e·s d’une grille d’auto-évaluation, permettant de vérifier que les principes d’interprétation sont respectés, les amènera à mener une réflexion critique. L’élaboration de cette grille permettra, dans un second temps, de vérifier la logique de leurs conclusions. Des évaluations formatives hors classe - comme cela est fait dans le cadre de nos formations continues - permettront également de soutenir un apprentissage structuré.
En profitant des nouveaux outils pédagogiques à disposition, ainsi que de la synergie existant entre formation classique et continue (e-learning), on comblera le besoin quant à l’application des connaissances acquises lors des multiples enseignements.
Que ce soit durant ou à l’issue de l’obtention de leur Master, les étudiants en criminologie relayent fréquemment leurs difficultés à s’insérer sur le marché de l’emploi. À l’instar des études menées sur les trajectoires des jeunes diplômés de Hautes écoles, ils obtiennent souvent leur premier emploi suite à un, voire plusieurs stages. La criminologie étant encore une discipline en voie de reconnaissance en Suisse, les étudiants se trouvent régulièrement en compétition avec des diplômés d’autres filières, en particulier les HES. Au bénéfice d’une formation plus orientée sur la pratique, ces derniers se révèlent souvent préférés aux étudiants fraîchement diplômés du Master en criminologie et sécurité, dont l’employabilité est présumée moins importante par les milieux intéressés.
C’est sur foi de ce constat que la décision a été prise d’introduire dans le cursus et de faire figurer au Plan d’études du Master en criminologie et sécurité la possibilité d’effectuer un stage et de le faire reconnaître sous forme de mémoire de stage. Cette possibilité requiert toutefois la création d’une structure offrant un encadrement, un suivi et un soutien aux étudiants-stagiaires temporaires, ce à quoi se destine précisément le projet de la présente demande: le Laboratoire expérientiel en criminologie (LabEx-Crim).
Le LabEx-Crim constitue ainsi une plateforme de préparation, d’encadrement et de retour d’expériences, liée à la réalisation d’un stage dans un milieu propice aux pratiques criminologiques. Il offre à ses participants la possibilité d’effectuer une immersion professionnelle bien encadrée, de sorte non seulement à renforcer leur employabilité, mais aussi à les préparer aux enjeux peu anodins inhérents à leurs futurs milieux d’intervention.
La cryptologie est un domaine qui s’intéresse à la confidentialité, à l’intégrité et à l’authenticité des données et dont les champs d’application sont omniprésents dans la société de l’information.
Dans plusieurs cours, certaines notions liées à la cryptologie sont abordées de manière théorique et via des exercices. L’objectif de ce projet est d’apporter un complément pratique interactif et participatif à ces parties d’enseignement sous la forme d’un dispositif informatique en ligne qui permettra la mise en place d’un "laboratoire d’expériences" virtuel autour de la cryptologie. Une des expériences proposées dans cet espace informatique permettra, entre autres, à l’étudiant de mettre en évidence, de façon accessible, certains grands principes théoriques et pratiques de la cryptanalyse. Cette première expérience se basera sur l’attaque du chiffre de Vigenère, chiffre qui fut considéré durant des années comme incassable. Les outils du laboratoire virtuel permettront aux étudiants, par une approche exploratoire, de vivre les choix qui permettent de se prononcer sur les caractéristiques du cryptage, de découvrir la longueur de la clé puis de déterminer la valeur de cette clé, et enfin de décrypter le message chiffré soumis. L’application leur évitera les calculs fastidieux pour se concentrer sur les propriétés de la langue naturelle, les principes mathématiques et la stratégie qui en découle pour casser ce chiffre de Vigenère. D'autres expériences viendront compléter le laboratoire virtuel.
Cette plateforme interactive favorisera de plus les échanges entre étudiants: par exemple, les uns enverront des défis chiffrés aux autres au travers du dispositif, ces derniers devant retrouver les messages en clair. Ainsi, l’apprentissage sera encore plus stimulant et valorisant, et permettra un transfert de compétences théoriques vers des aptitudes pratiques de résolution de problème.
L’École des sciences criminelles (ESC) est le fruit d’un héritage légué par son fondateur, R.A. Reiss, en 1909 et intègre de manière unique la science forensique et la criminologie. Avec le temps, les deux disciplines se sont progressivement développées chacune de leurs côtés en s’éloignant l’une de l’autre, avant d’opérer un retour aux sources ces dernières années. Dans ce contexte, nos observations en situation d’enseignement laissent transparaître que les étudiant·e·s en science forensique éprouvent certaines difficultés à intégrer des connaissances criminologiques dans leurs démarche forensique. À cela s’ajoute également l’enjeu plus récurrent concernant le transfert de connaissance entre théorie et pratique, primordiale en termes de méthodologie de recherche.
Le projet Atelier Interdisciplinaire de Méthodologie(s) (AIMs) encourage ainsi une démarche de recherche intégrée en termes de méthodologies, de disciplines et de pratiques. Il repose sur le processus de résolution de problème SARA (détection, analyse, réponse, évaluation) qui fournit un fil rouge aux étudiant·e·s durant lequel chaque étape pratique sera précédée d’un bloc théorique. En plus de travailler sur des données issues de cas réels, les étudiant·e·s seront également amenés à évaluer leurs compétences transversales à l’aide de fiches personnelles et à échanger de manière collective lors de séance d’apprentissage coopératif avec décloisonnement (jigsaw classroom). Fort de ce dispositif pédagogique, le projet AIMs vise à doter les étudiant·e·s de compétences transversales en méthodologies de recherche, à leurs faire expérimenter une démarche interdisciplinaire et à développer leur esprit critique à travers une pratique réflexive collective et individuelle.
Le projet deTect propose aux étudiant·e·s de participer de manière active à un enseignement, en leur donnant l’opportunité de transformer certaines thématiques vues au cours en contenus originaux, multimédias, et destinés à différentes catégories de public. Le projet sera intégré sous la forme d’un exercice à part entière d’un enseignement existant, pour lequel les étudiant·e·s disposeront du temps et des ressources nécessaires.
Il s'agit d'un exercice prônant le travail en groupe et les interactions entre individus. Chaque groupe se verra associé une thématique bien définie (en lien avec les enseignements concernés) qui devra être déclinée sous différents formats (parmi: texte, image, dessin/illustration, vidéo, présentation orale, "libre", …) et destinée à différentes catégories de publics (parmi: scientifiques, non-scientifiques, professionnels du milieu, étudiants, …). Les associations "format – public cible" dépendront de la thématique et seront définies lors de la distribution de l’exercice. Les étudiant·e·s du groupe devront ensuite se réunir pour identifier leurs forces individuelles/communes, établir un plan de travail, répartir les tâches, déstructurer la matière apprise afin d’en extraire les éléments pertinents, générer les contenus appropriés, et les partager en ligne par le biais d’une plateforme web dédiée (voir illustration ci-dessous).
Le projet a ainsi pour buts de promouvoir: l’assimilation de la matière à long terme, la participation active des étudiant·e·s, leur capacité à s’organiser et à travailler en groupe, le développement de leur regard critique, la mobilisation de leurs compétences (production, créativité, …), ainsi que la sensibilisation à la vulgarisation scientifique. En plus d'une assimilation des concepts associés directement à l'enseignement visé, les étudiant·e·s développeront d'autres compétences telles que des capacités de rédaction, de communication, et d'illustration. Il est ainsi attendu des étudiant·e·s un regard neuf, critique, original – voire même artistique – sur la matière enseignée.
Ce projet vise à réaliser une plateforme pédagogique basée sur l’observation de sols au sein de leur environnement naturel ou anthropisé. Les sols visés sont ceux de la colline de Dorigny, où cinq fosses pédologiques permanentes seront établies à l’automne 2016 avec l’accord d’UNIBAT. Grâce à ce projet, nous proposons de valoriser cet accès inédit aux sols de notre campus en développant des ressources didactiques numériques permettant une observation et interprétation de haut niveau des profils pédologiques. Les fosses pédologiques de Dorigny deviendront ainsi une exhibition permanente d’histoire naturelle in situ, que nous nommons SwissSoil/Unil en référence à l’exposition Swissrock qui rassemble des blocks de roche sur le flanc est de la colline.
L’objectif premier de SwissSoil est de permettre aux étudiants de développer leurs compétences de pédologues à leur rythme en se confrontant à leur objet d’étude, le profil de sol, dans son contexte naturel. Pour ce faire, la plateforme pédagogique de SwissSoil comprendra:
Un site web multimédia d’accès libre. Ce site fournira un guide d’observation et d’interprétation des profils de sol et rassemblera des résultats d’analyses physico- chimiques pertinentes pour comprendre la nature et évaluer la qualité des sols.
Des plaques descriptives placées devant chaque fosse pédologique, identifiant le profil de sol et renvoyant à sa page web grâce à un code QR.
Une série d’exercices interactifs et de plans pour travaux de groupes s’appuyant sur les observations de sols et le recoupement avec les données d’analyses fournies sur le site web. Ces exercices et plans de travaux seront déployés sur Moodle pour permettre une intégration dans les enseignements existants en sciences du sol.
Le projet 4A propose de transformer le cours magistral de Master "Aménagement et protection des Alpes" en un enseignement mixte combinant cours théoriques encadrés en salle et formation pratique en autonomie sur le terrain. Ce cours vise à analyser les enjeux territoriaux alpins et à étudier les instruments institutionnels existants qui permettent de protéger et aménager les régions alpines. A l’aide de partenaires publics ou privés d’un site emblématique des Alpes suisses, il est proposé de mandater les étudiants à mener une étude d’impact selon une problématique à laquelle le territoire est confronté.
Le premier volet du projet (janvier – juillet 2017) vise à réunir les ressources documentaires sur le territoire étudié et à mobiliser des partenaires institutionnels. Le second volet (août – décembre 2017) consiste à mettre en œuvre un enseignement intégré. Celui-ci se composera de plusieurs animations pédagogiques: (i) une excursion sur le terrain pour se familiariser avec le terrain et ses enjeux ainsi que pour rencontrer les acteurs-clefs de la gestion du territoire; (ii) des cours théoriques et pratiques sur l’aménagement et la protection des Alpes et sur les étapes de réalisation d'un mandat d'étude, (iii) des travaux de groupe pour favoriser le travail en équipe, la communication et la coopération, et (iv) des séances de suivi et d’accompagnement des étudiants pour optimiser les chances de réussite des études.
A terme, ce projet vise à l’acquisition de compétences techniques:
et à l’acquisition de trois compétences pédagogiques majeures :
L’Ecole des géosciences et sciences de l’environnement (FGSE) fait face à la difficile mission de former de jeunes étudiants aux sciences de l'environnement (SE) qui combinent plusieurs disciplines académiques. Le caractère interdisciplinaire des SE, impliquant la chimie, la biologie, la physique et aussi les sciences humaines, rend très difficile pour les étudiants d'être perméable, d’assimiler et d’apprendre à utiliser et à développer de nouveaux concepts et de nouvelles idées qui nécessitent la capacité à changer leur vision du monde. Alors que différents concepts théoriques (mathématiques, chimie, biologie, droit, économie, ...) sont enseignés, souvent les étudiants sont confrontés à une double difficulté: 1. L’assimilation (rétention et compréhension) de ces nouveaux concepts; 2. L’intégration de ces concepts dans une vision complète qui peut s’expliquer par la difficulté à visualiser dans la pratique les mécanismes de base qui gère un système environnemental.
Le but de ce projet est donc de développer un outil interactif en ligne pour guider et aider les élèves à préparer et réaliser des expériences réelles et virtuelles pour tester les concepts théoriques, objet de leur étude. En pratique, le cours théorique sera couplé à des expériences de laboratoire visant à rendre possible la visualisation des mécanismes fondamentaux. La visualisation, qui donne le sens de "ce qui se passe", sera l'occasion d'apprendre à i) définir des quantités; ii) les quantifier; iii) mesurer une dynamique (évolution temporelle) et IV) comparer les données expérimentales avec la théorie existante, apprise en classe. Un outil basé sur un site web sera pivot pour aider et guider de nombreux étudiants dans ces expériences pratiques: des vidéos, des animations, des procédures, des images et du texte écrit expliqueront aux élèves comment réaliser l'expérience, comment collecter les données, comment les analyser et les interpréter. Les expériences de laboratoire ne seront pas réalisables par les étudiants des premières années des cours Bachelor, donc les manipulations seront aussi virtuelles, demandant aux élèves de fournir des paramètres d'entrée pour fournir en sortie des données qui doivent être analysées et interprétées.
Le projet Eco*(Classe)-1 vise à enseigner l’économétrie, une matière quantitative avec programmation, en type "classe inversée". Cette approche vise à soutenir l’appropriation de connaissances et de compétences en mettant l’accent sur deux aspects essentiels: (1) la transmission du contenu théorique se fait en dehors de la salle de classe et (2) les activités permettant aux étudiants de s’approprier ce contenu se fait en classe avec du feedback de la part de l’enseignant.
En ce qui concerne la transmission du contenu, l’objectif est de créer des vidéos de tout le contenu du cours, aussi bien qualitatif que quantitatif, et de les mettre à disposition des étudiants via un plateforme numérique. Ces vidéos seront donc accessibles en tout lieux et en tout temps par les étudiants.
En ce qui concerne l’appropriation du contenu durant la classe, ce projet permettra de:
Pour faciliter l’accès à certaines notions complexes en économétrie, les méthodes statistiques seront tout d’abord appliquées à des situations familières pour les étudiants comme la musique ou l’image. Cela permettra aux étudiants de les accompagner progressivement dans la formation de leur intuition et d’augmenter ainsi leur engagement dans le processus d’apprentissage.
Apprendre en profondeur requiert une implication des apprenants à travers des activités dites d’active-learning (activités dans lesquelles des travaux pratiques sont mis en avant) ou de peer-instruction (activités dans lesquelles les apprenants jouent tantôt le rôle d’étudiant·e, tantôt le rôle d’enseignant·e). Récemment, ce type d’approche à l’enseignement - avec un accent mis sur la collaboration et l’intégration de perspectives diverses - a été promu par différents organismes experts dans l’éducation grâce à son potentiel d’amélioration de l’apprentissage. De plus, avec l’expansion des téléphones mobiles, ces experts insistent sur l'intégration de ces technologies familières pour les apprenants dans l’écosystème d'apprentissage. Cela permet, entre autre, de décloisonner l'apprentissage de l'enceinte de l’Université.
Ce projet s’inscrit dans cette optique d’apprentissage en profondeur, collaboratif et décloisonné. Pour ce faire, nous proposons l’utilisation et l’adaptation de l’application pour appareils mobiles SpeakUp, une application sociale qui offre un canal de communication digital pour favoriser les interactions en classe. Cette application permet de créer une salle de classe virtuelle. Les étudiant·e·s peuvent ensuite poster des questions, des commentaires et voter sur la pertinence de chaque message de cette salle virtuelle. L’enseignant·e peut ainsi avoir accès à plus d’informations sur les besoins et les problèmes que les étudiant·e·s rencontrent et réagir afin d’éviter le décrochage. Au-delà de l’information pour les enseignant·e·s, SpeakUp est utilisé spontanément par certain·e·s étudiant·e·s pour répondre aux questions de leurs pairs, offrant de facto une plateforme d’instruction de pair à pair.
Le but du présent projet est de valoriser ces interactions, en essayant de les favoriser hors de la salle de classe et en permettant aux étudiant·e·s d’obtenir des informations sur la pertinence de leurs interventions et sur l’utilité de leur feedback. Cela pourra s’effectuer en étendant les fonctionnalités de SpeakUp, notamment en mettant en place un mécanisme de “réputation” qui permet aux étudiant·e·s et à l’enseignant·e d’évaluer la pertinence des contributions. Chaque étudiant·e pourra ainsi accéder à une page personnelle via SpeakUp pour obtenir des informations sur la pertinence (ou l’utilité) de ses propres contributions. L’objectif de ce travail est double: (1) renforcer le sentiment de compétences des étudiant·e·s par rapport à l’activité qu’ils ou elles viennent de réaliser (répondre à une question, argumenter, donner du feedback, etc.) et (2) développer la capacité des étudiant·e·s à formuler un feedback bienveillant et constructif.
Pour les enseignants du Master en systèmes d’information (MscIS) de la faculté des HEC, il devient indispensable de renforcer sérieusement la visibilité sur la dynamique d’apprentissage des groupes (travaillant parfois pendant une durée assez longue sans retour à l’enseignant) et de renforcer la capacité de l’enseignant à donner un feedback aux groupes sur cette dynamique de production de leurs délivrables (rapports, expériences, présentations orales, etc.).
Ce projet se propose d’appliquer les principes dégagés par les recherches récentes sur la construction du terrain d’entente (Common Ground Building), et les outils de suivi et d’observation développés depuis pour constituer un matériel pédagogique à disposition des enseignants du MScIS soucieux d’améliorer leur évaluation et leur feedback dans toutes les situations de travaux de groupes. Le premier terrain d’application de ce projet FIP est constitué de 2 à 3 cours du programme. Les modèles et outils seront aussi développés dans le cadre du projet China Hardware Innovation Camp (CHIC) avec la particularité que celui-ci comporte des équipes interdisciplinaires provenant de l’UNIL, de l’EPFL et de l’ecal. Ainsi, le matériel pédagogique développé sera directement extrapolable à tout enseignement de n’importe quelle discipline où les apprenants travaillent en groupe. La méthode pédagogique utilisée n’est en effet pas orientée vers une discipline scientifique particulière.
Dans le cadre des études de hindi de la Faculté des lettres, les étudiants sont amenés à maîtriser un vocabulaire de base d’environ 1’200 mots à la fin de la première année et 2’400 mots à la fin de la deuxième année. L’acquisition de ce vocabulaire est particulièrement ardue, puisqu’elle est associée à l’apprentissage d’une nouvelle graphie (l’écriture devanagari) et que le hindi présente une base lexicale extrêmement riche et hétérogène (mots d’origine sanskrite et d’autres langues indiennes, mais aussi d’origine arabe, persane, anglaise, etc.). Bien que les nouveaux termes soient présentés et exercés en classe par la lecture et l’expression orale, un apprentissage individuel continu en dehors des cours est nécessaire pour que l’acquisition du vocabulaire soit efficace. Grâce à une utilisation possible en tout temps et en toute circonstance et grâce à sa nature collaborative et évolutive, ce projet permet non seulement de faciliter cette acquisition, mais aussi de créer un lien fort entre l’apprentissage du vocabulaire et la pratique de la langue par les étudiants.
Ce projet vise par conséquent à offrir une plateforme pédagogique originale et performante pour un apprentissage actif et collaboratif du hindi – d’autres langues pourront aussi profiter de cet outil qui est conçu de manière générique à l’apprentissage des langues. Le projet se base sur le logiciel Outil voc réalisé par le RISET (déjà disponible à l’adresse suivante: http://voc.unil.ch) et vise à le développer afin de répondre plus précisément aux besoins de l’apprentissage du hindi, notamment en mobilisant les ressources et compétences des étudiants acquises pendant et hors des cours. De nouvelles fonctionnalités, essentielles pour l’aspect interactif du projet, permettront, par exemple, de créer des connections entre les différentes entrées (renvoi entre synonymes et antonymes, proxémie ou graphe sémantique, etc.) ainsi qu’un espace dédié aux ajouts et propositions des étudiants (phrases illustrant l’utilisation des termes hindi, traduction de celles-ci, etc.). Comme ceux-ci sont encouragés à se familiariser avec le hindi en utilisant toutes les ressources à disposition (livres, journaux online, émissions de radio et de télévision, extraits de films, programme Tandem, séjours linguistiques, etc.), ils développent avec le temps une sensibilité à la langue et des compétences qui leur sont propres. Grâce à l’Outil voc et à ce projet, ils pourront d’autant plus améliorer et valoriser leur apprentissage, tout en mettant à disposition des étudiants actuels et futurs leurs connaissances.
Élaboration par les étudiants de MA et les doctorants de la Faculté des lettres de courts textes mis en réseau au sein d’une encyclopédie collaborative des grandes notions de théorie littéraire ; l’encyclopédie doit permettre aux étudiants de formuler en leur propre nom une proposition à destination de la communauté scientifique, et aux enseignants de constituer collectivement des archives vivantes de la recherche en littérature, toutes langues confondues.
Le projet vise à développer et à mettre en place un système e-learning comme soutien d’apprentissage pour les étudiants en première année en Histoire de l’art.
Intégré dans un des trois cours obligatoires en propédeutique (Introduction à l’art médiéval), le projet ambitionne à élaborer un programme d’accompagnement qui aide l’étudiant à tester sa compréhension, à rattraper et remplir, en cas de besoin, ses lacunes, et à s’exercer en vue de l’examen final de première année (20 ECTS). Par le biais de travaux à effectuer sur des textes et des images, le projet veut fournir aux étudiants au début de leur carrière académique des moyens pour mieux structurer leur apprentissage et identifier les informations importantes. Cette accélération du processus d’apprentissage réduira le sentiment de désorientation répandu parmi les étudiants et les aidera à répondre plus facilement aux exigences de la branche.
En cas de succès, ce système peut être intégré à tous les cours du propédeutique en Histoire de l’art.
Entre le web, les réseaux sociaux en ligne ou encore les différentes initiatives de numérisation massive de livres ou d’archives, nous vivons dans un monde de données. Ces données sont les sources primaires présentes et futures des sciences historiques et, plus généralement, des sciences humaines et sociales. Toutefois, l’enseignement, notamment en histoire, n’a pas encore pris pleinement mesure des nouvelles méthodes à introduire auprès des étudiant·e·s. L’accès à la matière première des chercheurs – mais c’est également le cas pour de nombreux métiers ouverts aux étudiant·e·s en sciences humaines et sociales – se fait de plus en plus via une interface informatique, de la recherche à l’analyse et l’interprétation d’une documentation. Il devient ainsi de plus en plus nécessaire de faire appel à des méthodologies dites de "lecture distante", permettant de collecter et d’interpréter, via l’ordinateur, des données massives.
Ce projet a pour but d’implanter à l’Université de Lausanne une méthode issue de mon expérience de recherche, méthode d’enseignement de l’histoire numérique qui ne sépare pas la démarche historique des outils numériques d’une part, et qui prend en compte certains éléments mis en avant dans la littérature spécialisée, notamment l’organisation du travail des étudiant·e·s par projet, le recours au travail collaboratif et en groupe et le recours à l’interdisciplinarité.
Cette méthode d’enseignement permettra de répondre à la difficulté majeure rencontrée classiquement au cours des enseignements "numériques" en Lettres. Mon expérience d’enseignement montre que beaucoup d’étudiant·e·s, en histoire notamment, pensent que les méthodologies issues des humanités digitales soit sont techniquement hors de leur portée, soit ne les concernent pas.
En mettant la démarche historienne au cœur de ce projet, en poussant les étudiant·e·s à élaborer, sur un mode collaboratif, leur projet à partir d’une question de recherche qui les intéresse et qui nécessite de collecter des données importantes en ligne, cette méthode démontrera aux étudiant·e·s qu’il est nécessaire d’embrasser ces outils d’une part; que l’usage de certains de ces outils est à leur portée d’autre part.
L’Université de Lausanne offre aux étudiants de Master en psychologie du conseil et de l’orientation la possibilité de bénéficier d’une formation pratique en menant, sous supervision, des interventions psychologiques destinées à un public élargi s’adressant au Service de Consultations de l’Institut de Psychologie. Ce dispositif de formation, unique en Europe, représente par essence un effort de décloisonnement des apprentissages universitaires et permet aux étudiants, outre les connaissances théoriques acquises à travers leur cursus, de s’approprier et de développer des compétences pratiques et des gestes professionnels. Le succès de ce dispositif nécessite cependant une formation dense et rigoureuse, délivrée lors du semestre préalable à l’entrée au service de consultations, afin de préparer les étudiants à la conduite d’entretiens psychologiques et à la prise en charge des problématiques de la clientèle rencontrée.
Ce projet vise à renforcer la préparation des étudiants à leur intégration au service de consultations, ainsi qu’à promouvoir leur insertion professionnelle à travers un apprentissage centré sur leur pratique future. Pour ce faire, il propose l’élaboration d’une série de vidéos présentant les problématiques récurrentes et les enjeux actuels de la pratique, ainsi que les différentes phases d’une prise en charge psychologique.
Ce dispositif qui porte l’accent sur le processus clinique représente ainsi un pont entre le savoir enseigné à l’Université et son application dans un contexte réel, aux prises avec les enjeux de promotion de l’insertion socioprofessionnel et de la santé au travail, garantissant une préparation structurée et cohérente des étudiants à la pratique du conseil en psychologie de l’orientation.
Ce projet est organisé autour d’un triple décloisonnement; en premier lieu, il offre l'occasion aux étudiant·e·s d’acquérir des instruments méthodologiques et théoriques permettant d’intégrer, à travers un cas d’étude empirique, la perspective des études genre aux sciences des religions. Deuxièmement, il propose la mise en relation d’aires culturelles éloignées: Antiquité et Monde Contemporain avec leur méthodologie propre (p. ex. philologie et sociologie des religions). Enfin, en organisant un voyage au nord de l'Italie comme terrain d’observation de nouveaux rituels spirituels évoquant la "nature génératrice", il décloisonne le savoir et permet aux étudiant·e·s de faire une expérience à la fois pratique et scientifique. Au cœur du thème choisi se trouve la relation des humains à la "nature" et au genre qui a oscillé dans le temps entre deux pôles: la sacralisation et l’exploitation. Le rôle de la nature est central dans les religions antiques, comme dans certaines formes de spiritualité contemporaine; la terre est associée à la figure de la "femme / mère", mais les connotations peuvent s’opposer. Ces analogies seront utilisées comme pivot pour construire une approche réflexive de la discipline et de ses cadres d’analyse. Après la lecture et l’échange entre étudiant·e·s et entre étudiant·e·s et responsables, une enquête de terrain est organisée pour observer les célébrations du solstice d’été. Différents rituels faisant explicitement référence à un lien supposément ininterrompu avec une sagesse atavique, telle une danse de femmes, personnifiant des déesses et célébrant le renouveau saisonnier et la puissance de la nature, y seront observés. L’analyse du matériel collecté visera à comprendre la manière dont le féminin et le masculin sont mis en scène et les représentations sociales associées ou absentes. Les documents produits constitueront une base de données utilisable pour favoriser les études genre dans les sciences des religions.
Ce projet crée un site interactif qui permettra aux étudiant·e·s, seul·e·s ou dans le cadre d’un cours universitaire, d’apprendre la pratique des "méthodes mixtes" en sciences sociales. Nous aimerions rendre le site public pour toucher un large public international.
Les "méthodes mixtes" combinent des données quantitatives et qualitatives pour arriver à des résultats plus valides (Creswell, Plano Clark, Gutmann, & Hanson, 2003; X, 2016; Tashakkori & Teddlie, 1998). L'approche a beaucoup de succès et un nombre croissant de checheurs/ses s'y intéresse. En même temps, il y a un manque important d’exemples concrets et pédagogiquement bien ficelés pour apprendre concrètement comment intégrer les données quantitatives et qualitatives. Ce projet va pallier à ce manque.
Le cas analysé est celui du Titanic et la question à élucider est de pourquoi certaines classes de personnes ont beaucoup plus de chances de survivre que d’autres. Le cas est déjà utilisé avec succès dans les enseignements de X (de cours Master et dans différents workshop à l'étranger dans des summer schools). Pour une brève description du cas et de son analyse avec les méthodes mixtes, voir X (2016).
Le site interactif mettra à disposition 6 modules (tutoriels) d'apprentissages qui pourront être suivis dans l'ordre ou seuls:
Module "Introduction". Ce module introduit (a) les mixed methods, connaissances de base nécessaires pour l'analyse du cas, (b) le cas du Titanic (questions, méthodologie, contexte, données qual et quan à disposition), (c) la question centrale à élucider. Le module introductif donne l'énigme et met à disposition le savoir contextuel nécessaire pour le résoudre.
Module "Analyse quantitative". Ce module enseigne comment les étudiant·e·s peuvent analyser les données quantitatives directement sur le site (utilisant "R" intégré, proche de onlinestatbook.com).
Module "Analyse qualitative". Ce module montre les techniques qualitatives qu'on utilise pour analyser différentes types de données textuels (codage d’extraits de témoignages de survivant·e·s avec "QCAmap"); analyse de différentes données (plans du Titanic; plan des événements).
Module "Triangulation". Ce module - le module central - enseigne l'intégration des analyses quantitatives et qualitatives. Il montre comment faire des méta-inférences et comment les analyses quantitatives et qualitatives nous poussent à ré-analyser les données, pour ensuite arriver à une ré-triangulation. Le module montre également comment on peut arriver à la création d'un modèle explicatif final.
Module "Simulation". Ce module - plus ludique - permet aux étudiant·e·s de spécifier leur modèle explicatif final, de simuler le nombre de survivant·e·s de différentes classes et de comparer les résultats de leur simulation à la réalité. Le tout pour juger de la validité de leur explication.
Module "Writing up". Ce module - plus bref - donnera des conseils pour formuler et communiquer les résultats et les explicitera avec un article scientifique publié sur le cas du Titanic (rédigé par les auteurs du site).
Chaque module commencera avec une video qui expliquera les techniques utilisées à l'aide du cas. Ensuite, l'étudiant·e fera seul·e un certain nombre d'exercices (en suivant des instructions précises); seront incluses des questions à choix multiple qui donnent tout de suite un feedback. Une deuxième vidéo montre ensuite les résultats corrects (ou de possibles résultats corrects).
Le site met également à disposition
le jeu de données quantitatives complet décrivant les passagers du Titanic (age, sexe, classe, bateau de sauvetage, survécu/non survécu etc.) qui pourra être téléchargé et analysé avec un logiciel quantitatif (p.ex. R, SPSS);
le jeu de données qualitatives complet avec les témoignages complets des survivants qui peut être téléchargé et analysé avec un logiciel qualitatif (p.ex. NVIVO, QCAmap, Maxqda);
deux articles publiés dans des revues scientifiques internationales. Le premier explique le cas en utilisant les méthodes mixtes. Le deuxième montre, comment on peut enseigner les méthodes mixtes à l'aide du cas Titanic. Ces articles montreront aux étudian·-e·s de possibles "produits finaux" d'une telle recherche. Ces articles vont également, au moins nous l'espérons, rendre l'outil connu.