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Me Valentin Groslimond, avocat au barreau

Valentin Groslimond

Valentin Groslimond

Avocat

Interview

Me Valentin Groslimond a étudié à l'UNIL, où il a obtenu un Bachelor en Droit, puis un Master en Droit en magistrature (actuellement Master en Droit en professions judiciaires). Il est maintenant avocat au barreau.

Depuis décembre 2018, j’ai créé mon étude d’avocat et je pratique en tant qu’avocat indépendant, inscrit au barreau. Les demandes de mes client·e·s concernent essentiellement des questions de droit du travail, du bail et de la famille, ce qui correspond aux besoins de la vie quotidienne des citoyen·nes·s. Je suis également appelé à être « avocat de la première heure », une forme de permanence juridique en droit pénal pour les personnes prévenues qui ont le droit d’être assistées par un·e avocat·e dès le premier interrogatoire de la police suite à leur arrestation.

J’ai choisi d’étudier le droit car je souhaitais avoir un métier social, où l’être humain était au centre de mon travail. Mon entourage m’a aussi convaincu que cette formation permettrait une pluralité de fonctions en tant que juriste ou avocat. J’ai étudié à l’Université de Lausanne où j’ai obtenu un Bachelor en droit suisse puis un Master en droit, mention Magistrature (remplacé depuis par le Master en Droit en professions judiciaires).

Six mois après le début de mon Master, j’ai débuté mes recherches pour trouver une place afin d’effectuer mon stage d’avocat. J’ai effectué une cinquantaine de postulations, qui ont débouché sur énormément de refus et à peine deux entretiens, la plupart des études d’avocat ayant déjà engagé leur stagiaire pour les deux ans à venir. Voulant absolument gagner en expérience professionnelle, j’ai alors recherché un emploi de juriste ou de greffier. J’ai été engagé à l’Etat de Vaud en qualité de juriste et d’inspecteur du marché du travail. Ma mission était de faire respecter la loi sur le travail et ses ordonnances d’application, qui protègent les conditions de travail des travailleuses et travailleurs : lutter contre le travail au noir et s’assurer de la sécurité des employé·e·s. C’est un emploi qui m’a confronté à des situations complexes, car un inspecteur n’est que rarement le bienvenu lorsqu’il arrive à l’improviste dans une entreprise. Cette première expérience m’a ainsi appris à développer ma confiance en moi et en mes connaissances juridiques, à négocier et à tenir des dossiers juridiques. J’ai ensuite trouvé une place de stage d’avocat à Vevey, au sein de l’étude d’avocats Etter & Seeger, sous la supervision de Me Cornalia Seeger Tappy. J’ai passé un peu plus de deux ans dans cette étude. Mon travail comprenait toutes les tâches d’un avocat (conseils juridiques, recherches juridiques, rencontre avec les clients·e·s, préparation de la stratégie, assistance et représentation des clients en justice devant les tribunaux, plaidoiries etc.), à la seule différence que j’étais supervisé, conseillé et corrigé par ma maîtresse de stage. Ces deux ans de stage m’ont bien préparé à l’examen du brevet d’avocat, car j’avais pu traiter une multitude de cas, pratiquant ainsi énormément de domaines juridiques différents. Une fois mon stage d’avocat terminé, j’ai passé deux mois à temps plein à réviser ce que j’avais appris en stage et à reprendre mes cours. J’ai obtenu mon brevet d’avocat en 2015. J’ai travaillé pour Protekta Assurance de protection juridique SA en tant qu’avocat. J’ai appris à travailler rapidement et avec efficacité. Je devais donner une réponse rapide aux clients et recevais chaque jour de nouveaux cas à traiter. L’objectif était de régler la majorité des cas à l’amiable. Si cela n’était pas possible, je transmettais le cas à un avocat indépendant qui reprenait le dossier et le traitait au tribunal. Je recevais en retour les décisions du tribunal, ce qui m’a permis d’en apprendre beaucoup sur la défense des assuré·e·s.

Mon premier conseil serait d’évoluer dans son parcours académique et professionnel en prenant les choses étape par étape. Quand on débute ses études on prend conscience de la réalité de la formation. À ce moment-là il est important de se demander si le domaine nous plaît vraiment, s’il va nous amener au métier souhaité, quelles seront les difficultés à surmonter pour l’atteindre, quelles sont les autres possibilités etc. Il est important de se renseigner sur le contenu du Master, et de faire des stages d’observation dans des entreprises, des études d’avocats ou des tribunaux, de parler avec des professionnelle·le·s dès que l’occasion se présente. Les chances de décrocher une bonne place de travail augmentent pour les juristes qui sont titulaires du brevet d’avocat. Donc si le but est de faire son stage d’avocat après l’obtention du Master, mon conseil est très simple : postuler déjà durant le Master, car les places sont très courues. Si malheureusement vous ne trouvez pas une place de stage directement après le Master, il ne faut pas se décourager et chercher en parallèle une place de juriste ou de greffier·ère, afin d’accumuler de l’expérience et augmenter vos chances de trouver ensuite une place de stage d’avocat. Mon deuxième conseil est celui d’apprendre ou d’améliorer ses connaissances en allemand. La partie francophone de la Suisse est très petite et en tant qu’avocat en Suisse romande, je reçois régulièrement des demandes de client·e·s pour des cas qui seront traités en allemand dans des tribunaux en Suisse allemande. Mon niveau d’allemand ne me permettant pas de m’occuper de ces affaires de manière optimale, je renvoie ces client·e·s vers des avocat·e·s bilingues. Toutefois, pas de panique, mon agenda est bien assez rempli par des cas qui seront traités en français !

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