Images  éco‑responsables

La compression des images réduit le poids des pages et leur chargement.

En savoir plus

Rechercher dans

Romy Siegrist, psychologue et sexologue

Romy Siegrist

Romy Siegrist

Psychologue et sexologue indépendante

Interview

Romy Siegrist a obtenu un Bachelor en psychologie et un Master en psychologie, orientation psychopathologie et psychologie clinique à l'UNIL. Elle est maintenant psychologue et sexologue indépendante.

Depuis 2017, je travaille comme psychologue et sexologue indépendante auprès du centre SexopraxiS. Je mène des entretiens individuels et de couple, supervise des espaces de parole, crée des ateliers et organise des événements culturels. C’est un lieu de travail pluridisciplinaire incroyable, avec des collaborations très enrichissantes. Mensuellement, je rédige des articles sur les sexualités pour le magazine Générations ainsi que pour le web-magazine de l'association DécadréE, et je participe régulièrement à l’émission de Christine Gonzalez à la RTS, Question Q. Je tiens également le poste de présidente pour l'association CulturiX, au travers de laquelle nous organisons et participons à des événements pour créer des espaces de discussion liés aux domaines des sexualités, des intimités et des corps, notamment par le biais de contenus culturels et artistiques.

e me suis engagée dans des études de psychologie à l’Université de Lausanne afin de devenir ensuite sexologue (en Suisse, les formations en sexologie sont des formations postgrades que l'on effectue après avoir obtenu un autre diplôme, par exemple en psychologie ou médecine). Etant intéressée par la littérature et par le théâtre, j’ai pris une mineure en Lettres, en Anglais. J’ai orienté autant que je le pouvais mes études autour de la sexologie. Dans mes cours de Lettres, je choisissais des séminaires où cette thématique était abordée, ou alors j’axais mes essais sur des questions autour de l’intime. Dans les études en psychologie, j’ai notamment fait mon travail de Bachelor sur le masochisme. Lors de mon Master en psychopathologie et psychologie clinique de l’adulte, j’ai pu intégrer des cours à option de l’Université de Genève en sexologie et sur le couple. Puis en guise de mémoire, j’ai mené une recherche qualitative longitudinale sur la sexualité lors de la transition à la parentalité. En fin de master, j’ai commencé une formation en sexoanalyse auprès de l'Ecole Suisse de Sexoanalyse. En 2017, je me suis formée en Sexualité Positive, et je suis en train de terminer le CAS en sexologie clinique. J’ai de plus commencé une nouvelle formation en sexothérapie intégrative donnée par MediPsy, afin de travailler plus en profondeur mes savoirs-être et savoirs-faire thérapeutiques.

Oui: depuis 2004, je travaille comme régisseuse et éclairagiste indépendante. Je m’occupe de la création lumière, du montage et de la régie pour des pièces de théâtre et des concerts en Suisse romande. Bien qu’étant un métier apparemment très différent de la psychologie, j’y ai entraîné des compétences utiles pour ma pratique de psychologue-sexologue indépendante (écoute, patience, médiation, entregent, concentration, anticipation, prise de décision rapide). J’aime bien dire que je suis là pour essayer « d’éclairer » quelque chose de ce que la personne vit. Certain·e·s voient aussi de l’espoir dans cette métaphore lumineuse. C’est pourquoi il est toujours intéressant de se questionner sur les compétences acquises dans toutes les expériences professionnelles et associatives, et de les valoriser, même si cela ne nous parait pas évident et que l’on ne sait pas comment le faire.

J’ai effectué mon stage de Master auprès de l’association Violence Que Faire, où j’ai été engagée comme psychologue-répondante, avant de passer à un travail sur mandat. Mon activité consistait essentiellement à répondre par écrit aux questions anonymes de personnes victimes de violences au sein du couple ou des personnes témoins, ainsi qu’à former des répondant·e·s. C’est une forme d’aide à la personne plus complexe qu’elle n’y paraît, notamment puisque tout ce qui est écrit reste, est visible en ligne, peut être imprimé, mais aussi parce que nous sommes vite confronté·e·s à de l’impuissance et que nous avons peu de feed-back de la part des personnes. Il faut bien choisir ses mots, les formulations et l’intonation, pour accueillir et nommer les violences, mais aussi pour encourager la personne à consulter et à agir afin de rompre l’éventuel cycle de la violence, tout en assurant sa sécurité. En observant mon parcours académique et professionnel, je prends conscience que mes deux passions, la sexologie et les mots, les récits, se rencontrent dans mes différentes activités actuelles. Toutes ces années ont été comme des pièces de puzzle, qui s’emboîtent gentiment.

Liens utiles