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Une histoire pluriséculaire


 

1537-1798 : l’Académie de Lausanne, une institution de la Réforme

Suite à la conquête du Pays de Vaud en 1536, les autorités bernoises décident de fonder, à Lausanne, une école destinée à la formation des pasteurs. La Schola Lausannensis ne prendra le nom d’«Académie de Lausanne» qu’une cinquantaine d’années plus tard.

Au cours du XVIIe siècle, des personnalités telles que Théodore de Bèze, Conrad Gessner ou Pierre Viret contribuent au rayonnement de l’institution. Néanmoins, Leurs Excellences de Berne ne voient pas d’un bon œil cet esprit d’ouverture et des tensions régulières avec les professeurs de l’Académie émaillent le XVIIIe siècle. L’indépendance vaudoise mettra un point final à ces dissensions, quand les Bernois quitteront le Pays de Vaud.

  • 1536 / Invasion bernoise et Édit de Réformation.
  • 1537 / Fondation de la Schola Lausannensis, composée d’un collège de six classes et d’une chaire de théologie, ayant pour objectif la formation des pasteurs du pays et l’instruction de la jeunesse.
  • 1547 / Premier règlement de la Haute École, les Leges Scholae Lausannensis, codifiant les ordonnances partielles ou provisoires. En plus des sept classes progressives du collège latin, quatre chaires constituent la Haute École: théologie, arts libéraux, philologie grecque et philologie hébraïque.
  • 1552 / Théodore de Bèze est nommé recteur. La Haute École de Lausanne est la seule école de théologie protestante de langue français
  • 1559 / Première crise grave. Pour des raisons à la fois théologiques et politiques, Pierre Viret (pasteur lausannois, cheville ouvrière de l’institution) et ses collègues s’opposent au gouvernement bernois. Viret est destitué, ses collègues quittent Lausanne.
  • 1558 / Le nombre d’étudiants atteint environ 700 personnes. Les théologiens de Lausanne, proches de la doctrine calviniste, entrent en conflit avec les souverains bernois, adeptes de Zwingli. Théodore de Bèze donne sa démission et rejoint Calvin à Genève.
  • 1587 / Inauguration de l’édifice de l’Académie (tel qu’on peut le voir sur le Plan Buttet, première représentation précise de la Ville de Lausanne en 1638).
  • 1616 / Une nouvelle loi, la Reformatio, institue un Conseil académique chargé de la surveillance des écoles bernoises et de la nomination du recteur. La tâche des professeurs est strictement délimitée.
  • 1675 / Les cantons évangéliques exigent des pasteurs qu’ils signent la Formula consensus, rempart contre toute innovation et déviation.
  • 1700 / Le règlement académique du 26 janvier renforce les précédents et prévoit en outre la nomination de quatre «curateurs», choisis à Berne parmi les membres du Conseil.
  • 1708 / Création d’une chaire de droit et d’histoire.
  • 1722 / Les membres de l’Académie sont forcés de signer la Formula consensus. Un professeur et quatre étudiants refusent de signer. L’humiliation est générale. Le nombre des étudiants diminue de moitié les années suivantes.
  • 1723 / Tentative de soulèvement solitaire du Major Davel pour libérer le Pays de Vaud de l’occupant bernois. Sans base populaire et trahi par les aristocrates du Conseil de Lausanne, Davel est arrêté et exécuté le 24 avril.
  • 1741 / Les Bernois suppriment les cours publics donnés en français à l’Hôtel de Ville, ainsi que l’enseignement de l’histoire. Nouveau (et ultime) règlement par Berne: l’Académie est composée de neuf professeurs ordinaires (création d’une chaire de physique et une d’histoire, avec des enseignements en français), un professeur extraordinaire de médecine et les deux premiers pasteurs de Lausanne.
  • 1789 / Révolution française.
  • 1791 / La campagne des banquets, destinée à célébrer la prise de la Bastille et l’échec de la fuite de Louis XVI, est particulièrement virulente à Lausanne. Berne envoie des troupes d’occupation qui s’installent à la Cité. Pendant plusieurs années les cours ne seront plus donnés qu’au domicile des professeurs.
  • 1798 / L’indépendance vaudoise est déclarée le 24 janvier. Les Bernois quittent définitivement le Pays de Vaud.

1798-1890 : Lumières et indépendance – vers l’Université

L’Académie continue désormais sa construction au sein du canton du Léman, futur canton de Vaud. Elle subit les aléas de la mise en place de nouvelles lois sur l’instruction publique, qui peinent à être appliquées. En 1837, les conflits religieux vont conduire à la sécularisation de l’Académie, séparant ainsi les enseignements (désormais données en français) en trois facultés pouvant, chacune, décerner une licence. La liberté académique de choisir les cours est reconnue officiellement.

Les années 1840 seront marquées par des enseignements brillants mais aussi un lien très étroit entre Académie et régime libéral. Séparation de l’Église et l’État (1847), naissance de la Suisse moderne (1848), nouvelle constitution (1861) et nouvelle loi sur l’enseignement (1869) donnent à l’Académie le statut légal qui lui permettra de devenir Université en 1890. Elle compte alors 300 étudiants dont quelques étudiantes, pour la première fois de son histoire.

  • 1798 / Intégration du canton du Léman à la République helvétique.
  • 1803 / Acte de Médiation et entrée du canton de Vaud dans la Confédération.
  • 1806 / Loi du 28 mai sur l’instruction publique du canton de Vaud. Un Conseil académique surveille l’instruction à tous ses degrés (primaire, secondaire et académique). Les trois auditoires prévus de belles-lettres, philosophie et théologie (devant regrouper une centaine d’étudiants autour de quatorze chaires) restent souvent inoccupés faute de professeurs.
  • 1821-1829 / Conflits religieux. Le gouvernement légifère sur le culte, tandis que des professeurs – tel Alexandre Vinet – défendent la liberté de culte.
  • 1830 / Suite à la révolution de Juillet à Paris, un important rassemblement de pétitionnaires (à l’unisson avec les mouvements libéraux et nationaux européens) à Lausanne oblige le gouvernement vaudois à capituler.
  • 1831 / L’Assemblée constituante établit une nouvelle constitution qui supprime le cens électoral et introduit le suffrage universel.
  • 1837 / La loi du 21 décembre sur l’Académie va profondément transformer l’institution. Elle assigne à celle-ci comme but «de former des hommes pour les carrières qui exigent une instruction supérieure, et d’entretenir dans le pays une culture scientifique et littéraire». Sécularisée, elle perd le caractère ecclésiastique et les pouvoirs détenus durant presque trois siècles.
    L’enseignement est réparti entre trois facultés: lettres et sciences, théologie et droit, chacune pouvant décerner une licence. Le nombre des chaires est augmenté à dix-sept, et un gymnase fait la transition entre le collège et les études supérieures.
    La liberté académique de choisir les cours est reconnue officiellement.
  • 1839-1845 / Cette période est marquée par les cours très suivis de Sainte-Beuve, Adam Mickiewicz, Alexandre Vinet, Charles Secrétan et Juste Olivier, mais aussi par les liens très étroits tissés entre l’Académie et le régime libéral au pouvoir (les professeurs Charles Monnard, François Pidou et André Gindroz se succèdent à la présidence du Grand Conseil). L’opinion publique parle volontiers du «régime des professeurs» pour caractériser le gouvernement libéral et admet difficilement des dépenses jugées excessives pour une Académie plus lausannoise que vaudoise.
  • 1845 / Le conflit entre libéraux et radicaux atteint son apogée avec «l’affaire des Jésuites» de Lucerne et aboutit à la révolution de février qui place les radicaux et leur chef Henri Druey à la tête d’un gouvernement provisoire.
    Les professeurs Édouard et Charles Secrétan s’opposent au nouveau gouvernement vaudois dans des articles virulents du Courrier suisse, organe libéral qui stigmatise les positions radicales du Nouvelliste.
  • 1847 / À la suite de la suspension de quarante pasteurs par le Conseil d’État (suivie de menaces de démission d’autres ministres) un schisme éclate au sein de l’Église nationale aboutissant à la création de l’Église libre, indépendante de l’État.
  • 1848 / Constitution de l’État fédéral, après la guerre civile du Sonderbund.
  • 1853 / Fondation de l’École spéciale de Lausanne (future École d’ingénieurs) sur le modèle de l’École centrale de Paris.
  • 1861-1862 / Nouvelle Constitution vaudoise, qui entérine notamment la création du Département de l’instruction publique et des cultes.
  • 1869 / Nouvelle loi sur l’enseignement supérieur. Quatre facultés sont désormais sur pied d’égalité: lettres, sciences, droit et théologie. L’École spéciale est en outre intégrée à l’Académie sous le nom de Faculté technique. Au grade de licencié et d’ingénieur de ces cinq facultés, l’Académie ajoute désormais le grade de docteur.
  • 1873 / Création de l’École de pharmacie.
  • 1874 / Nouvelle Constitution fédérale. Lausanne devient le siège du Tribunal fédéral.
  • 1876 / Bertha Schatzmann (étudiante de pharmacie) est la re femme inscrite à l’Académie de Lausanne.
  • 1886 / Clémence Broye, Catherine Belokopitoff, Olga Kowalewsky et Henriette Teding van Berkhout, étudiantes en sciences médicales, sont les suivantes.
  • 1890 / Création de la Faculté de médecine et Loi du 10 mai sur l’instruction publique supérieure, qui donnent à l’Académie le statut et le nom d’Université. Alexandre Maurer, professeur de littérature comparée, est le dernier recteur de l’ancienne Académie et le premier recteur de la nouvelle Université de Lausanne.

1890-1968 : l’Université de Lausanne, haute école vaudoise

Une nouvelle ère s’ouvre, l’Université compte enfin ses premières femmes licenciées et docteures. Elle façonne sa structure contemporaine avec la création de diverses Écoles et la mise en place de cours de vacances pour ses 1000 étudiantes et étudiants. Durant les Première et Seconde Guerres mondiales, elle accueillera des internés de guerre dans son corps estudiantin.

En septembre 1963, le Grand Conseil accorde au Conseil d’État un crédit de 22 millions de francs pour l’acquisition de la propriété de Dorigny, qui accueillera par la suite le campus du même nom.

  • 1891 / En mai, les rues de Lausanne s’animent durant plusieurs jours à l’occasion des fêtes inaugurales de l’Université.
  • 1893 / Inauguration de l’École de physique et de chimie à la place du Château.
  • 1894 / Charlotte Wedell, diplômée en mathématiques, est la première femme à obtenir une licence de l’Université. En 1896, elle devient la première à obtenir un doctorat.
  • 1896 / Léonie Jolivet, diplômée en sciences physiques et naturelles, est la seconde à obtenir une licence.
  • 1897 / Charlotte de Mayer devient la première femme à obtenir un doctorat en médecine à l’Université de Lausanne.
  • 1895 / Création des Cours de vacances pour étudiants non francophones, rattachés à la Faculté des lettres.
  • 1901 / Création de l’École des sciences sociales et politiques (SSP), rattachée à la Faculté de droit.
  • 1902 / Création de l’École de Français moderne, rattachée à la Faculté des lettres.
  • 1904 / Marie Feyler devient la première vaudoise diplômée de la Faculté de médecine.
  • 1906 / Inauguration du Palais de Rumine, construit grâce au don de l'ancien étudiant Gabriel de Rumine.
  • 1909 / Rodolphe Archibald Reiss obtient la création de l’Institut de police scientifique, rattaché à la Faculté de droit. L’Université de Lausanne devient alors la première au monde à dispenser une formation de niveau universitaire dans le domaine.
  • 1910 / Le nombre des étudiantes et étudiants atteint le chiffre de 1000, qui ne sera pas dépassé jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
  • 1911 / Création de l’École des Hautes Études Commerciales (HEC), rattachée à la Faculté de droit.
  • 1914-1918 / Première Guerre mondiale.
  • 1916 / Loi du 15 mai sur l’enseignement supérieur à l’Université de Lausanne (qui restera en vigueur jusqu’en 1977).
  • 1924 / Réduction d’un dixième du budget de l’Université. Initiatives demandant la création d’une université romande.
  • 1937 / Célébrations du 400e anniversaire de l’institution. Dans ce cadre, et malgré les exactions du régime fasciste, l’Université attribue un doctorat honoris causa à Benito Mussolini.
  • 1939-1945 / Seconde Guerre mondiale.
  • 1946 / L’École d’ingénieurs devient l’École polytechnique de l’Université de Lausanne (EPUL) et adopte un statut d’autonomie.
  • 1954 / En plein contexte de Guerre froide, le professeur André Bonnard est accusé d’espionnage au profit de l’URSS. Son procès très médiatisé se solde par une peine légère, faute d’éléments réellement incriminants.
  • 1960 / Le nombre des étudiantes et étudiants atteint le chiffre de 1700.
  • 1964 / Exposition nationale à Lausanne. Situés à Vidy, les pavillons de l’Expo64 préfigurent l’urbanisme ambitieux et orienté vers le lac du campus.
  • 1965 / Remise du Rapport de la commission d’étude pour le développement de l’Université de Lausanne. Les conclusions du rapport confirment que la propriété de Dorigny, augmentée de quelques parcelles de terrains avoisinants, se prête à l’édification du futur campus.

1968-2000 : campus, autonomie et ouverture

La création du Rectorat et l’adoption du Plan directeur de l’Université par le Conseil d’État se font dans une atmosphère de contestation estudiantine. L’UNIL entame son déménagement à Dorigny; les années 1970, 1980 et 1990 voient l’inauguration de divers bâtiments et le nombre d’étudiantes et étudiants doubler puis tripler pour atteindre 9000 personnes.

En 1991, le TSOL facilite l’accès au campus. Les deux dernières années du siècle seront marquées par des semaines de grève pour lutter contre le plan d’économie décidé par le Conseil d’État, ainsi que par l’amorce du processus de Bologne et de grands projets de coopération entre UNIL, UNIGE et EPFL.

  • 1968 / Manifestations contestataires à Lausanne en écho aux événements parisiens de mai et aux mouvements étudiants en Europe. En juin, le Conseil d’État adopte un arrêté provisoire instituant un Rectorat, ainsi que le Plan directeur de l’Université par le Conseil d’État.
  • 1969 / L’EPUL devient l’EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne). Les travaux à Dorigny débutent sous la supervision de l’architecte Guido Cocchi, responsable du Bureau des constructions de l’Université de Lausanne-Dorigny (BUD).
  • 1970 / L’Université commence son déménagement à Dorigny et inaugure le Collège propédeutique (futur Amphipôle). Le nombre d’étudiantes et étudiants atteint le chiffre de 3000.
  • 1973 / Inauguration du Bâtiment des sciences physiques (BSP, futur Cubotron).
  • 1977 / Loi sur l’enseignement supérieur qui dote l’Université d’un statut d’autonomie. Inauguration du bâtiment des Facultés de sciences humaines I (BFSH I, futur Internef).
  • 1982 / La Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU) et l’administration centrale de l’Université déménagent à Dorigny, respectivement au Bâtiment central (BC, qui deviendra l’Unithèque) et au Bâtiment du Rectorat et de l’administration (BRA, qui deviendra l’Unicentre). Inauguration du bâtiment du CHUV.
  • 1983 / Inauguration du Bâtiment de Biologie (BB, futur Biophore).
  • 1987 / Célébrations du 450e. Inauguration du BFSH II (futur Anthropole).
  • 1991 / Inauguration du Bâtiment de l’École de pharmacie (BEP, futur Génopode).
  • 1991 / Mise en service du Tramway du sud-ouest lausannois (TSOL) qui deviendra le M1 dès 2000.
  • 1995 / Inauguration du Bâtiment de Chimie (BCH, futur Batochimie).
  • 1996 / L’effectif des étudiantes et étudiants dépasse le chiffre de 9000.
  • 1997 / En avril, une grève de trois semaines marque l’UNIL, en protestation contre le programme d’économies Orchidée décidé par le Conseil d’État.
  • 1998 / Lancement du processus de Bologne, amorcé par la Déclaration de la Sorbonne du 25 mai 1998. La même année voit aussi débuté le projet de coopération et de développement entre l’Université de Lausanne, l’Université de Genève et l’École polytechnique fédérale de Lausanne.

Les années 2000 : l’UNIL aujourd’hui ? Sciences, Vie, Société…

Au début des années 2000, le paysage universitaire romand connaît des remaniements profonds. Dans une optique de renforcement et de partage des pôles de compétences, les sciences de base (mathématiques, physique et chimie) sont transférées à l’EPFL et la pharmacie s’implante définitivement à Genève, tandis que l’UNIL s’oriente vers les sciences du vivant.

Les anciennes Facultés des sciences et de médecine cèdent alors leur place à la Faculté des géosciences et de l’environnement (FGSE) et à la Faculté de biologie et de médecine (FBM). Cette dernière est notamment mandatée par l’UNIL et le CHUV pour assurer l’ensemble des activités de recherche et d’enseignement dans les domaines de la biologie et de la médecine.

En octobre 2005, le processus de Bologne entre en vigueur dans les facultés de l’UNIL qui offrent dorénavant toutes des programmes de Baccalauréat universitaire ou Bachelor.

À la rentrée de septembre 2010, l’UNIL innove au niveau national avec l’introduction du cursus à mi-temps sur l’ensemble de ses Masters. Les innovations et inaugurations ambitieuses marqueront les années qui suivent jusqu’en 2020 et l’acquisition du Vortex, faisant de Dorigny un lieu de vie 24h/24h.

  • 2002 / Le nombre des étudiantes et étudiants dépasse le chiffre de 10’000.
  • 2003 / Création, suite au transfert à l’EPFL de l’Institut de mathématiques et de la Section de physique de l’ancienne Faculté des sciences, de la Faculté de biologie et médecine et de la Faculté des géosciences et de l’environnement.
  • 2004 / Nouvelle loi (adoptée par le Grand Conseil le 6 juillet), vision stratégique (rédigée en septembre), charte (plébiscitée par le Sénat le 25 novembre) voient le jour. Installée à Genève, l’École de pharmacie Genève-Lausanne (EPGL), résulte de la fusion des Sections de pharmacie des deux Universités. Constitution de la Fédération des facultés de théologie de Genève, Lausanne et Neuchâtel (triangle Azur), en vue d’adopter le processus de Bologne en fournissant un baccalauréat (Bachelor) et une maîtrise universitaires (Master) communs en théologie.
  • 2005 / Entrée en vigueur du Règlement UNIL-CHUV dans un cadre qui vise à une plus grande clarté et efficacité. Les ressources nécessaires sont allouées à la FBM par les deux institutions mandantes. Le Centre intégratif de génomique (CIG), de la Faculté de biologie et de médecine, installé dans l’ancien bâtiment de pharmacie est inauguré. Dans le cadre d’un projet commun entre la Confédération, l’Association suisse des banquiers et certaines universités suisses, le Swiss Finance Institute (SFI) est créé. 2005 voit aussi naître la nouvelle identité visuelle de l’UNIL.
  • 2007 / Inauguration, le 4 juin, du Centre d’imagerie biomédicale (CIBM), résultat d’une volonté commune de l’UNIL, l’EPFL, l’UNIGE, le CHUV et les HUG (Hôpitaux Universitaires de Genève). En parallèle, la Fondation suisse pour la recherche en sciences sociales (FORS) est créée à Lausanne.
  • 2009 / Lancement du programme optionnel (Sciences)2, destiné aux étudiantes et étudiants en sciences humaines et sociales souhaitant pénétrer dans les territoires peu familiers des sciences naturelles. Les universités du Triangle Azur (UNIL, UNIGE et UniNE) signent un partenariat pour redéfinir et intensifier leur collaboration en matière de théologie et de sciences des religions. Une convention UNIL-EPFL lance le Centre universitaire lausannois en finance qui rassemble les unités d’enseignement et de recherche de la Faculté des HEC de l’UNIL et du Collège du management de l’EPFL.
  • 2010 / L’UNIL franchit le cap des 12’000 étudiantes et étudiants, en accueillant pas moins de 3000 nouvelles personnes à la rentrée de septembre. À travers une convention donnant naissance au Centre Ludwig de l’Université de Lausanne pour la recherche sur le cancer (LICR@UNIL), l’UNIL s’agrandit et renforce la recherche lausannoise dans ce domaine.
  • 2012 / L’année 2012 est marquée sur le plan architectural par de nouvelles constructions bien visibles sur le campus de l’UNIL. Jouxtant l’autoroute, vaste et lumineux, le bâtiment Géopolis accueille pour sa part la Faculté des sciences sociales et politiques et la Faculté des géosciences et de l’environnement.
  • 2014 / Dans le domaine des sciences humaines et sociales, l’UNIL renforce son offre en intégrant l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP) au sein de sa Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique. L’intégration d’une partie des activités académiques de l’Institut universitaire Kurt Bösch (IUKB, à Sion) a permis de lancer une formation inédite en études du tourisme à travers un nouveau master.
  • 2020 / Les Jeux olympiques de la jeunesse Lausanne 2020 se sont déroulés du 9 au 22 janvier et l’UNIL a été fortement impliquée comme partenaire institutionnel. Elle hérite du bâtiment Vortex, site hôte du village olympique qui dès septembre 2020 devient un quartier de logements pour étudiantes et étudiants. En mars, le campus est fermé pour raisons sanitaires liées à la COVID.
  • 2023 / Visite d’État du président français Emmanuel Macron. Avec Alain Berset (dans le dernier mois de son mandat), les deux chefs d’État ont discuté de l’Europe et du climat avec 1400 spectateurs dont une grande proportion d’étudiantes et étudiants venus les questionner.

Personnalités de l'Université de Lausanne

  • Barbeyrac, Jean (1674-1744), juriste et professeur d’histoire et de droit civil.
  • de Bèze, Théodore (1519-1605), théologien protestant et professeur de grec.
  • Boninsegni, Pasquale (1869-1939), professeur d’économie (fasciste engagé, il joue un rôle central dans l’attribution du d.h.c. de Mussolini).
  • Bonnard, André (1888-1959), écrivain, professeur et doyen.
  • Chavannes, Daniel-Alexandre (1765-1846), pasteur, député au Grand Conseil et professeur de zoologie.
  • Chuard, Ernest (1857-1942), professeur de chimie, chef du DIPC, conseiller fédéral.
  • Cocchi, Guido (1928-2010), architecte du BUD.
  • Cordier, Mathurin (1479-1564), théologien, professeur, humaniste et pédagogue, maître à l’Académie et directeur de l’école de Lausanne (Suisse).
  • de Crousaz, Jean Pierre (1663-1750), mathématicien et professeur de philosophie.
  • Curione, Celio Secondo (1503-1569), professeur.
  • Decoppet, Camille (1862-1925), chef du DIPC puis conseiller fédéral.
  • Dubochet, Jacques (1942), lauréat du Prix Nobel de chimie en 2017.
  • Diggelmann, Heidi (1936-2022), professeure de biologie, engagée dans la promotion des femmes dans la recherche.
  • Fischer, Hans (1881-1945), lauréat du Prix Nobel de chimie en 1930.
  • Forel, François-Alphone (1841-1912), professeur de sciences naturelles, précurseur dans son domaine.
  • Gessner, Conrad (1516-1565), naturaliste, polygraphe, professeur de grec (1537-1540).
  • Gibbon, Edward (1737-1794), historien et homme politique anglais.
  • Hamburger, Erna (1911-1988), ingénieure et première femme nommée professeure ordinaire d’une école polytechnique en Suisse. Elle a apporté à de nombreuses reprises durant toute sa vie, son soutien à des jeunes en difficulté. Sa mission continue depuis grâce à la Fondation Erna Hamburger qui a pour but d’apporter une aide matérielle, directe ou indirecte, à des femmes poursuivant des études postgrades dans le Canton de Vaud. L’Université de Lausanne lui rend hommage en 2003 en donnant son nom à son plus grand auditoire dans le bâtiment Amphimax.
  • Hernandez, Nouria (1957), professeure de biologie, première femme rectrice de l’UNIL.
  • Hess, Walter Rudolf (1881-1973), lauréat du Prix Nobel de médecine en 1949.
  • Heymans, Corneille (1892-1968), lauréat du Prix Nobel de médecine en 1938.
  • Jost, Hans Ulrich (1940), professeur d’histoire contemporaine.
  • Mickiewicz, Adam (1798-1855), poète, écrivain et professeur de littérature latine.
  • Monnard, Charles (1790-1865), pasteur, historien, député au Grand Conseil, professeur et recteur de l’Académie.
  • Olivier, Franck (1869-1964), chancelier et recteur.
  • Olivier, Juste (1807-1876), écrivain et professeur d’histoire.
  • Pareto, Vilfredo (1848-1923), professeur d’économie.
  • Piaget, Jean (1896-1980), psychologue.
  • Racine, Jean-Bernard (1940), professeur de géographie.
  • Reiss, Rodolphe Archibald (1875-1929), criminaliste, fondateur de l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne. Sa biographie.
  • Reymond Arnold (1874-1958), professeur de philosophie, recteur.
  • Roux, César (1857-1934), chirurgien et professeur.
  • Rubattel, Claire (1933-2012), chargée de cours en SSP, elle donne le premier cours en études féministes à Lausanne.
  • Ruchat, Abraham (1780-1650), professeur de rhétorique et gymnasiarque à l’Académie de Lausanne.
  • Ruchonnet, Louis (1834-1893), chef du DIPC, conseiller fédéral.
  • Ruffy, Eugène (1854-1919), chef du DIPC, conseiller fédéral.
  • de Rumine, Gabriel (1841-1871), ingénieur, photographe et mécène.
  • Sainte-Beuve, Charles-Augustin (1804-1869), critique littéraire, écrivain et chargé de cours à l’Académie de Lausanne.
  • Schatzmann Bertha, étudiante en pharmacie, première femme inscrite à l’Académie de Lausanne en 1876.
  • Secrétan, Charles (1815-1895), professeur de philosophie et théologien.
  • de Senarclens, Pierre (1942), professeur de de relations internationales, ancien vice-président de la Croix Rouge suisse, ancien directeur de la division des droits de l’homme et de la paix à l’UNESCO, et un des fondateurs de l’Organisation mondiale contre la torture.
  • Tissot, Auguste (1728-1797), professeur de médecine.
  • Vinet, Alexandre (1797-1847), théologien, philosophe, historien et professeur.
  • Viret, Pierre (1510-1571), réformateur, pasteur et enseignant à l’Académie.
  • Vuilleumier, Henri (1846-1925), professeur de théologie et historien.
  • Walras, Léon (1834-1910), professeur d’économie.
  • Wedell, Charlotte (née en 1869), première femme à obtenir une licence et un doctorat à l’Université de Lausanne.
  • Wintsch, Jean (1880-1943), professeur en SSP (opposant à l’octroi du d.h.c. à Mussolini).
  • Zewail, Ahmed (1946-2016), lauréat du Prix Nobel de chimie en 1999.
  • Zinkernagel, Rolf (1944), lauréat du Prix Nobel de médecine en 1996.
  • Adulyadej, Bhumibol, «Rama IX de Thaïlande» (1927-2016), souverain de Thaïlande.
  • Andrekson, Andres, «Stress» (1977), artiste.
  • Ansermet, Ernest (1883-1969), chef d’orchestre et musicologue.
  • Blatter, Joseph, «Sepp Blatter» (1936), dirigeant sportif.
  • Cassis, Ignazio (1961), conseiller fédéral.
  • Ceresole, Paul (1832-1905), conseiller fédéral.
  • Chevallaz, Georges-André (1915-2002), conseiller fédéral.
  • Chevallier, Samuel (1906-1969), auteur, journaliste et écrivain.
  • Colomb, Catherine (1892-1965), auteure.
  • Couchepin, Pascal (1942), conseiller fédéral.
  • Delamuraz, Jean-Pascal (1936-1998), conseiller fédéral.
  • Druey, Henri (1799-1855), conseiller fédéral.
  • Feyler, Marie (1865-1947), médecin et féministe, première femme vaudoise diplômée de la Faculté de médecine de Lausanne en 1904.
  • Fornerod, Constantin (1819-1999), conseiller fédéral.
  • Gebru, Senedu (1916-2009), enseignante et femme politique éthiopienne.
  • Guisan, Henri (1874-1960), général commandant en chef de l’armée suisse durant la Seconde Guerre mondiale.
  • Huber, Max (1874-1960), juriste, président du Comité international de la Croix-Rouge.
  • Jaccottet, Philippe (1925-2021), traducteur, écrivain et poète.
  • Kucholl, Vincent (1975), comédien, humoriste et acteur.
  • Mussolini, Benito (1883-1945), dictateur italien.
  • Nicollier, Claude (1944), astrophysicien et astronaute.
  • Piccard, Bertrand (1958), psychiatre et explorateur.
  • Pilet-Golaz, Marcel (1889-1958), conseiller fédéral.
  • Ramuz, Charles Ferdinand (1878-1947), écrivain et poète.
  • Roud, Gustave (1897-1976), écrivain, poète et photographe.
  • Rubattel, Rodolphe (1896-1961), conseiller fédéral.
  • Ruchet, Marc-Emile (1853-1912), conseiller fédéral.
  • Ruffy, Victor (1823-1869), conseiller fédéral.
  • Savimbi, Jonas (1934-2002), chef de guerre angolais.
  • Schütz, Roger (1915-2005), religieux, fondateur de la Communauté de Taizé.
  • Wiesel, Thomas (1989), humoriste.
  • Yersin, Alexandre (1863-1943), médecin ayant découvert le bacille de la peste.

Références

  • Delessert André, L’Université au défi. Une histoire sociale de l’Université de Lausanne, Lausanne: Payot, 1991.
  • De l’Académie à l’Université de Lausanne. 1537-1987. 450 ans d’histoire, Lausanne: Musée historique de l’Ancien-Evêché, 1987.
  • Crousaz Karine, L’Académie de Lausanne entre humanisme et réforme (ca. 1537-1560), Leiden: Brill, 2012.
  • Maillard Nadja (dir.), L’Université de Lausanne à Dorigny, Gollion: Infolio, 2013.
  • Tissot Laurent, Politique, société et enseignement supérieur dans le canton de Vaud. L’Université de Lausanne 1890-1916, Lausanne: Payot, 1996.
  • Robert Olivier (dir.), De la cité au campus. 40 ans de l’UNIL à Dorigny, Berne: Peter Lang, 2011.
  • Wisard François, L’Université vaudoise d’une guerre à l’autre. Politique, finances, refuge, Lausanne: Payot, 1998.
  • Site Dorigny40
  • Kiener Marc et Robert Olivier, Dictionnaire des professeurs de l’Académie de Lausanne (1537-1890), UNIL: Lausanne, 2005.
  • Panese Francesco et Robert Olivier, Dictionnaire des professeurs de l’Université de Lausanne, UNIL: Lausanne, 2000.
  • Série de portraits de femmes, De haute lutte, UNIL.
  • Dictionnaire historique de la Suisse.