Ce scénario pédagogique, intitulé «Témoignages d'enquêteurs», propose la création d'un carnet de bord via une application mobile destinée à encourager la pratique réflexive sur le caractère éprouvant du processus de recherche et plus largement I'acquisition de compétences transversales notamment sur la gestion et l'analyse de ses propres émotions dans des contextes difficiles. Il s'inscrit dans le cadre du cours d'«Introduction aux méthodes qualitatives», dispensé aux étudiants de première année de Master en criminologie et sécurité. Là où le cours développe l'acquisition de connaissances, ce projet vise à favoriser la pratique réflexive individuelle sur les compétences mobilisées et les émotions ressenties lors d'une démarche de recherche qualitative appliquée. Il ambitionne ensuite, au travers de séances de jeux de rôle en ce qui concerne les compétences mobilisées et de focus groupe s'agissant des émotions ressenties, de poursuivre cette réflexion collectivement, puisqu'elle est réputée propice au développement de nouveaux apprentissages. En ce sens, «Témoignages d'enquêteurs» mobilise ainsi des techniques d'enseignements réputées mettre à profit et en valeur la diversité de chaque étudiant en les impliquant dans des activités communes pour qu'ils bénéficient de l'ensemble des ressources du groupe.
Le projet consiste à élaborer un glossaire des principaux concepts, acteurs et thématiques de l'économie politique internationale sur la base d'une collaboration étroit avec le Centre d'Etudes Internationales (CEI) de l'Université Los Andes à Bogota (Colombie) et le Centre d'études sur l'intégration et la mondialisation (CEIM) de l'Université du Québec à Montréal (UQAM).
L'économie politique internationale est un champ d'étude qui s'intéresse aux liens entre l'économique et le politique en relations internationales. Par nature interdisciplinaire, il mobilise des théories qui visent à comprendre les enjeux de pouvoir d'une économie transnationale opérant dans un système d'autorité fragmentée entre Etats souverains et autres organisations politiques en mesure d'influer sur le fonctionnement des marchés.
L'enseignement de ce domaine des relations internationales aux étudiant·e·s en science politique se heurte généralement à un sentiment d'ignorance (voire d'impuissance) vis-à-vis de l'économie et des autres disciplines associées à ce domaine d'études.
Pour y répondre, l'élaboration d'un glossaire a pour objectif de faciliter l'accès à ce domaine d'études à partir d'une activité d'apprentissage centrée sur l'acquisition des compétences conceptuelles et lexicales.
Le projet met en place une activité originale en vue d'obtenir une production adaptée à cette diversité disciplinaire, tout en pluralisant le dispositif pédagogique aux collègues et étudiant·e·s colombien·ne·s et canadien·ne·s pour inclure et visibiliser la diversité des points de vues à partir desquels répondre à ce besoin.
Les étudiant·e·s lausannois·es élaboreront une première contribution en collaboration avec les étudiant·e·s colombien·ne·s. La collaboration sera poursuivie le semestre suivant, en intégrant les étudiant·e·s gradués de l'UQAM.
A terme, le glossaire sera mis en ligne sur une plateforme de type Wordpress en libre-accès sur Internet ; il pourra également donner lieu à un ouvrage en accès libre.
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Le projet consiste à réaliser un terrain virtuel, sous la forme d’un webDoc réalisé à partir de matériaux variés (interviews enregistrées de différentes personnalités, photographies, vidéos, cartes, coupures de presse, images/objets de souvenirs, etc.) collectés par les deux porteurs du projet, lors de l’étude et documentation d’un grand pèlerinage en Inde (2014-2015). Cette étude était centrée sur les expériences des pèlerins à un dieu régional, passant par des parcours particuliers (ville, temple, lieux saints à visiter autour), des actes à effectuer (regard, toucher, nourriture, etc.), la présence d’acteurs sociaux variés (prêtres, politiciens, journalistes, etc.), des enjeux plus ou moins explicites dans les entretiens…
Un webDoc mettrait à disposition les matériaux recueillis dans un cadre pédagogique, avec des entrées multiples, permettant à chaque étudiant·e de suivre son propre cheminement dans les sources.
Au-delà de la découverte de discours et pratiques culturelles différentes, il s’agit surtout de faire comprendre par l’expérience (mais sans les inconvénients de conditions matérielles difficiles) la complexité d’un terrain qualitatif, où les entretiens se déroulent en ‘situation naturelle’ (par rapport aux entretiens quantitatifs, téléphoniques ou dans un bureau) : espace non familier, temporalités du chercheur soumise à celle des interrogés, interlocuteurs hétérogènes, discours parfois contradictoires, différences de langue, etc.
Ce webDoc servira à l’enseignement et l’évaluation du cours d’Introduction à l’anthropologie du religieux, en offrant aux étudiant·e·s la possibilité d’interroger/ problématiser les sources recueillies selon leurs propres intérêts. Ils/elles auront ainsi l’opportunité de tester les différents outils méthodologiques de l’enseignement (différentes approches/auteurs/sources), et se préparer au terrain réel.
L’une des valeurs ajoutées de l’apprentissage en présentiel est de pouvoir expérimenter la diversité grâce à la pluralité des participant·e·s. L’étudiant·e confronte sa compréhension du monde à celle de ses pairs, dont l’horizon culturel, social et intellectuel est différent. A travers des activités dites d’active-learning (où les étudiant·e·s sont acteur·rice·s de leur apprentissage) ou de peer-instruction (où les étudiant·e·s sont amené·e·s à s’expliquer des parties du cours) il est possible de mettre en lumière la diversité de production des étudiant·e·s.
Notre objectif est d’examiner combien la diversité des productions des étudiant·e·s est pertinente pour l’apprentissage collaboratif. Pour ce faire, nous avons choisi d’utiliser et d’adapter l’application sociale pour appareils mobiles SpeakUp. Celle-ci offre un canal de communication digital, qui favorise les interactions en classe. Les étudiant·e·s postent des questions et des commentaires de manière anonyme dans une salle de discussion virtuelle. Ils ou elles peuvent également voter sur la pertinence de chaque message et répondre à des QCM. SpeakUp est largement utilisé sur les campus universitaires de l’arc lémanique (plus de 20’000 utilisat·eur·rice·s au cours du semestre passé). En outre, il existe déjà une série de scénarios pédagogiques élaborés en collaboration avec le CSE sur l’utilisation de SpeakUp.
Le scénario pédagogique proposé est le suivant. L’enseignant·e pose une question ouverte aux étudiant·e·s qui y réfléchissent, discutent en petits groupes, postent leur production sur SpeakUp et votent sur les réponses de leurs pairs. L’enseignant·e·s se base ensuite sur ces productions pour mener une discussion. Il s’agit d’une alternative au scénario «Donner son opinion sur un nouveau sujet» appelé «Think-Compare-Share-Discuss». Ce scénario est actuellement possible dans SpeakUp, mais il est rendu difficile, car l’application ne permet pas à l’enseignant·e de visualiser et de classer les différentes productions. Ce projet comble cette lacune, afin de permettre aux enseignant·e·s et des étudiant·e·s de tirer pleinement profit de la diversité des productions.
Lorsque les étudiant·e·s travaillent à la salle Multimédia via la plateforme spécialement conçue pour leur activité langagière, PlurieL. A la fin de chaque session, ils rédigent un compte rendu dans leur Journal d’apprentissage (JA) avec les informations suivantes :
Ce journal est lu par un·e enseignant·e qui va suivre cette production et dispenser des feedback personnalisés.
Actuellement, un·e enseignant·e qui supervise un JA dans le dispositif PlurieL peut éditer un feedback sur chaque entrée du JA de l’étudiant·e mais il n’est pas possible pour l’étudiant·e de réagir à ce feedback ou alors il/elle est obligé·e de le faire en rédigeant par exemple un mail à la personne concernée. Il est alors compliqué de recontextualiser l’activité, de faire un résumé ou retranscrire ce qui se trouve dans le JA.
Le développement prévu dans ce projet apporterait au dispositif une composante plus interactive entre étudiant·e·s et enseignant·e·s et enrichirait le dispositif, apportant une réelle plus-value significative pour les étudiant·e·s pouvant ainsi profiter pleinement du potentiel du JA.
Le but de ce projet est de répondre à une difficulté récurrente des étudiant·e·s de médecine (bachelor 2e année) à appliquer les connaissances théoriques et anatomiques à la radiologie conventionnelle afin d’apprendre l’anatomie topographique du coeur, bases de la compréhension de la physiologie et des pathologies cardiaques. Cette difficulté est due notamment à une durée d’enseignement réduite et une très faible intégration des différentes approches pédagogiques (cours et TP d’anatomie et de radiologie) actuellement utilisées.
Face à la difficulté que rencontrent les étudiant·e·s dans la compréhension de l’anatomie topographique du coeur, et afin de répondre à une plus grande diversité d’approches d’apprentissage, nous voulons mettre à disposition différentes ressources pédagogiques articulées autour de différents scenarii pédagogiques sous forme de vignettes cliniques. Ainsi, à travers le scenario d’une vignette clinique, l’utilisation pratique de ces différentes ressources pédagogiques à dispositions lors des séances de TP d’anatomie et de radiologie - reconstructions 3D d’imagerie radiologique, coeurs pré-disséqués et imprimés en 3D (entiers ou en coupes) - devrait permettre de répondre et/ou de trouver les éléments de réponse à des questions précises (formulées dans la vignette clinique).
Cette démarche permettra ainsi une compréhension intégrée de l’anatomie (notamment des images radiologiques à partir de l’anatomie en 3 dimensions de l’organe) tant externe qu’interne du coeur. La diversité des ressources pédagogiques que nous proposons d’utiliser dans l’approche de l’anatomie du coeur devrait permettre d’aider les étudiant·e·s à s’approprier plus facilement cette matière tout en favorisant la diversité de leurs modes d’apprentissage par les multiples abords proposés.
Enfin, l’ensemble de ces données sera mis à disposition des étudiant·e·s, sous forme interactive, sur une plateforme e-learning (via le site Moodle), permettant ainsi une meilleure accessibilité et favorisant l’ancrage longitudinal tout au long du cursus de cet apprentissage relatif à l’anatomie du coeur.
Le projet vise à développer et à mettre en place un système d'e-learning comme soutient d'apprentissage pour les étudiant·e·s en deuxième partie BA en Histoire de l'art.
Intégré initialement dans une période d'essai dans deux enseignements dittérents du cursus - Histoire de l'art médiéval (cours et séminaire obligatoires) et Architecture et Patrimoine (cours et/ou séminaire facultatif), le projet ambitionne l'élaboration d'un programme interactif de mise à niveau pour les étudiant·e·s qui pourra ensuite être appliqué à tous les enseignements en deuxième partie BA. Ce programme doit aider l'étudiant·e à tester ses connaissances, ainsi qu'identifier et pallier, en cas de besoin, ses lacunes. L'inscription au programme se situe idéalement tout au début des enseignements d'un semestre, afin que les participant·e·s possèdent dès le départ des bases de connaissances communes qui permettent ainsi à l'enseignant de cibler précisément les objectifs de son cours et de progresser plus rapidement sans perdre une partie des étudiant·e·s.
Par le biais de travaux à effectuer sur des textes et des images, le projet veut fournir des outils aidant les étudiant·e·s à structurer leur apprentissage et à identifier les informations importantes. Les lectures, les travaux et les questionnaires du programme doivent orienter les étudiant·e·s vers une série de problématiques de base et consolider leurs connaissances déjà acquises lors de l'année propédeutique. L'interactivité du programme permet une adaptation des exercices de manière individuelle pour chaque participant·e, en évitant ainsi une dépense de temps inutile et démotivante. Cette accélération du processus d'apprentissage réduira le sentiment de désorientation répandu parmi les étudiant·e·s, surtout au début de la deuxième partie du cursus BA, et les aidera à répondre plus facilement aux exigences d'une participation active lors des enseignements. En cas de succès, ce programme peut être élargi à tous les cours/séminaires du cursus BA en Histoire de l'art.
Dans le cadre des cours de BA d’espagnol, les étudiant·e·s rendent une série de travaux écrits tout au long de l’année propédeutique. Au travers de ces écrits, l’enseignant évalue d’une part la maîtrise fonctionnelle de la langue et d’autre part la cohérence argumentative du travail. Afin d’améliorer les capacités rédactionnelles des étudiant·e·s, des exercices tirés des erreurs fréquemment commises dans les rendus écrits sont soumis en classe. Les étudiant·e·s travaillent ainsi sur des cas concrets, où l’erreur devient source de progression. Toute la difficulté de cette approche réside dans la détection et le choix des exemples les plus pertinents et représentatifs de la classe. Actuellement, en l’absence d’outils qui permettrait d’offrir une visualisation globale des rendus d’une classe, la sélection des exemples à retravailler s’effectue de manière plus intuitive que méthodique. Depuis la mise à disposition de l’outil CORREX qui permet l’annotation des travaux rendus comme devoir dans Moodle, les travaux écrits des étudiant·e·s sont corrigés via cette interface. Bien que CORREX soit un outil très utile pour améliorer l’expression écrite individuelle des étudiant·e·s, il nous semble particulièrement pertinent d’y ajouter des fonctions avancées, qui permettraient d’avoir une vision globale de tous les travaux des étudiant·e·s et ainsi pouvoir rendre compte et exploiter la diversité des travaux des étudiant·e·s.
Cette nouvelle option devrait proposer des exemples concrets obtenus des écrits de chaque étudiant·e ou de toute une classe, sur un seul semestre ou sur l’année, en tenant compte des axes de correction utilisés dans CORREX (par exemple : correction, contenu, cohérence/cohésion). Des exemples des meilleures solutions aussi bien que des erreurs à éviter devraient pouvoir être mis en avant et extraits.
Le cursus de l'Ecole de médecine vise à transmettre aux étudiant·e·s des connaissances et des compétences médicales, ainsi que sociales. Depuis 2011, la FBM soutient l'intégration de la dimension du genre dans l'enseignement de médecine à travers des enseignements «Médecine et Genre» qui visent à renforcer les connaissances sur les inégalités en santé attribuables aux différences de sexe et/ou de genre dans l'optique d'une meilleure prise en charge et d'une diminution de ces inégalités de santé.
Les «cours blocs» (CB) du master sont les premières expériences d'immersion dans le milieu clinique et de formation pratique lors desquelles les étudiant·e·s peuvent mettre à profit les connaissances et compétences acquises jusque-là. Il s'agit des premières interactions en tant que soignant·e·s avec des patient·e·s. Lors des CB, les étudiant·e·s passent une semaine dans différents services hospitaliers par petits groupes, dont celui de médecine interne générale ambulatoire à la PMU.
L'objectif de ce projet est d'introduire des journaux de bord lors des CB-PMU, afin que les étudiant·e·s récoltent leurs observations et réflexions sur les aspects «médecine et genre» lors de ces premières expériences cliniques. Au bénéfice d'une brève introduction méthodologique, et d'un support pré-formaté, les étudiant·e·s mènent une autoréflexion sur la façon dont le genre interfère dans la pratique clinique (entrée en contact, anamnèse, examen physique, diagnostic, prise en charge). Les observations et réflexions notées au quotidien dans un journal de bord sont débriefées et discutées lors de la session «feedback de la semaine» avec les chef·fe·s de clinique responsables et un·e expert·e médecine et genre.
Ce projet a deux objectifs spécifiques :
L’enseignement «Géomorphologie» constitue, avec la climatologie et l’hydrologie, l’un des trois enseignements de base en géographie physique proposés aux étudiant·e·s de géographie à l’UNIL. De ce fait, il s’adresse à un public diversifié, formé d’étudiant·e·s en géographie de la FGSE (spécialisation en géographie physique et humaine), suivant un cursus de 180 crédits ECTS de disciplines des géosciences, et d’étudiant·e·s des facultés des Lettres et SSP (suivant un programme de géographie à 60, voire 40 crédits), ainsi que d’étudiant·e·s prenant le cours comme enseignement optionnel. Cette diversité des publics constitue un enjeu pédagogique dans la mesure où leur formation initiale est très différente (certains étudiant·e·s n’ont par ex. pas eu de formation en géologie). Jusqu’ici, l’enseignement se présentait sous la forme d’un cours ex cathedra, évalué sous la forme d’un examen écrit.
Le projet MORPHODIV vise à faire évoluer l’enseignement de deux manières :
La géovisualisation est un domaine relativement large avec plusieurs compétences concernées. Le design graphique, la communication visuelle, la théorie sur la perception et la cognition, l’analyse de données ainsi que la maîtrise d’outils comme les SIG, les bases de données, la programmation ou des logiciels de graphisme sont réunis dans ce domaine.
Un enseignement de la géovisualisation doit tenir compte de cette diversité, et être adapté aux compétences, capacités et intérêts des étudiant·e·s. Cependant, avec un public d’origines et intérêts divers, l’enseignement risque d’être perçu à travers la compétence perçue la plus difficile par l’étudiant·e. Or, le but doit plutôt être de mettre en avant les forces de chacun, et d’ouvrir à chacun une porte d’entrée dans le domaine.
La figure ci-dessous montre comment un enseignement de la géovisualisation pourrait se présenter, pour deux étudiants avec des compétences et intérêts différents :
L’objectif doit être de faire progresser l’étudiant·e sur tous les aspects du domaine, mais de manière différenciée selon les compétences déjà existantes, l’intérêt et les capacités. Au final, ce n’est pas seulement le niveau de connaissances à la fin du cours qui doit être évaluée, mais également la progression dans les différents aspects.
Concrètement le domaine enseigné doit être analysé selon les différents aspects. Pour chaque aspect, le niveau de compétences, le potentiel d’apprentissage ainsi que l’intérêt de l’étudiant·e doit être évalué dans les premières semaines du cours. Ceci peut être fait avec un exercice, des questionnaires etc. Par la suite, des exercices et lectures spécifiques aux compétences et intérêts de l’étudiant·e peuvent être suggérés, mettant ainsi en avant les forces de l’étudiant·e, tout en respectant un niveau de compétence minimal dans chaque aspect du domaine. Les exercices peuvent également avoir lieu dans le cadre de travaux de groupe où le groupe est composé de profils d’étudiant·e·s divers.