ARCHIVE - Dominique Joye

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Publié le:  18.08.11
Par:  Communication SSP
 

Dominique Joye, professeur ordinaire en SSP

Dominique Joye est nommé professeur ordinaire à l'Institut des sciences sociales, depuis le 1er août 2011.

Dominique Joye a fait ses études à Fribourg où il a obtenu sa maturité et à Genève où il a réussi sa licence (1977) et son diplôme (1981) en science politique. Il a défendu sa thèse à l'Université de Genève, en 1984, intitulée : Structure politique et structure sociale, analyse écologique des votations en Suisse 1920-1980.

Il a ensuite travaillé à l'EPFL, enseignant en parallèle, d'abord à l'Université de Genève, puis à celle de Lausanne. En 1999, il a été nommé directeur du SIDOS, l'archive suisse de données, tout en étant professeur associé à Neuchâtel, enseignant à l'Université de Berne pendant une année et professeur invité à l'Institut d'études politiques de Paris durant deux autres années. Depuis 2006, il est professeur associé à l'Université de Lausanne.

Il a aussi enseigné dans les écoles d'été en méthodes pour les sciences sociales de Lille et d'Essex et organisé de telles manifestations à Lugano et Lausanne dans le cadre de l'action Quantitative Methods for the Social Science de l'European Science Foundation. Enfin, il a participé à des évaluations d'infrastructures scientifiques en Belgique, au Canada et en France. Il est membre de plusieurs comités de revues scientifiques.

Au travers de toutes ses activités passées, le professeur Joye se qualifie essentiellement autour de sa passion pour les données. Pour lui, développer une sociologie basée sur des éléments empiriques nécessite certes de disposer de données mais aussi d'en connaître les limites. C'est la raison principale qui l'a poussé à s'intéresser à la méthodologie d'enquête, en interrogeant notamment les biais potentiels induits par ceux qui décident, sans doute pour de bonnes raisons, de ne pas répondre ou aux difficultés posées par la passation de questions supposées similaires dans des contextes culturels différents.

La reconnaissance de ses travaux l'ont amené à représenter la Suisse au niveau international et à organiser les terrains locaux de grandes enquêtes comparatives comme les quatre premières éditions de l'European Social Survey, l'International Social Survey Program depuis 2000 ou l'European Value Survey.

Dans ses publications, il a insisté sur l'importance de la mesure pour le travail scientifique en développant un nombre conséquent de nomenclatures sur les positions sociales et spatiales et en montrant l'impact de la classification retenue sur les résultats obtenus ou l'hétérogénéité, explicable sociologiquement d'ailleurs, dans les représentations de la société et de ses hiérarchies. Ceci s'inscrit aussi dans un travail substantiel sur les inégalités et leurs évolutions en Suisse, tant en terme d'inégalités régionales que sociales.

L'arrivée à Lausanne, en 2008, de la Fondation suisse pour la recherche en sciences sociales (FORS) lui a permis de développer et d'approfondir une série de recherche sur les inégalités en Suisse, dans une perspective temporelle, alliant méthodologie de pointe et mise en valeur du potentiel scientifique des données recueillies en Suisse. Cette démarche s'est encore accentuée par sa participation au Projet de recherche national Lives, établi depuis le début de cette année entre les Universités de Lausanne et Genève, qui travaille sur les approches de parcours de vie.

 

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