Descriptif
Dans le cadre de l’animation régionale (Cluster INDURA et PARN), un atelier dédié à l’impact du permafrost sur les infrastructures de montagne a été organisé en mai 2021. Cet atelier, qui a réuni près de 80 participants franco-suisses, a permis de souligner à la fois la nécessité d’aborder cette thématique au plan académique, compte tenu des nombreux verrous qui persistent, mais aussi l’urgence sociétale de déployer une action scientifique et technique structurée, impliquant des acteurs socio-économiques, eu égard à l’incidence du changement climatique sur la-dégradation du permafrost. Deux grands axes de travail ont émergé :
(1) Rassembler un groupe d’opérationnels et sachants pour produire les bases d’un guide méthodologique de bonnes pratiques pour l’intervention et le confortement de structures de génie civil en milieu de permafrost, en s’appuyant sur l’ouvrage déjà existant en Suisse (Bommer et al., 2010 : Construire sur le pergélisol)
(2) Mettre sur pied un projet collaboratif scientifique et technique, fondé sur l’apport des géosciences à différentes échelles, et portant sur :
a. L’amélioration de la caractérisation des formations superficielles, des parois rocheuses, et des pentes raides avec faible couverture sédimentaire
b. L’amélioration de la modélisation numérique du comportement thermomécanique du permafrost
c. La quantification et modélisation de l’impact des travaux de terrassement et de génie civil sur le comportement et l’évolution locale du permafrost
Le présent dossier a pour objectif d’avancer sur ces deux grands axes, en favorisant notamment la constitution d’un consortium franco-suisse qui intégrera aussi les partenaires des sciences sociales (projet ACR 2021 RiskFrost). Les étapes de travail envisagées dans ce dossier devront permettre de préfigurer le montage d’un projet Interreg interdisciplinaire dédié à l’étude du permafrost en région d’altitude, intégrant notamment dans ses livrables la réalisation d’un guide méthodologique de bonnes pratiques.
Activités
Cette phase préliminaire sera constituée : (1) D’une session de visites de terrain sur les sites en cours d’étude (en France et en Suisse). Après une première étude d’analyse de données existantes, le but de ces visites est de préciser les mesures pouvant être réalisées facilement à proximité d’infrastructures investiguées (par exemple forages déjà existants). Sur cette base, une proposition des types possibles de mesures pourra être avancée. (2) D’un workshop final, constitué d’ateliers en vue de préciser les contours scientifiques du projet et ses axes forts, ainsi que de valider le partenariat.