Chercheuse UNIL impliquée
- Prof. Marie-Hélène Côté, Faculté des lettres
Dans le domaine de la prononciation, le programme « Phonologie du français » (PFC) se pose comme une référence. Grâce à la collecte de nombreux points d’enquête à travers la francophonie, il a permis de décrire finement les spécificités des français parlés. Dans le présent projet, nous nous proposons de collecter trois nouveaux points d’enquête PFC en nous intéressant plus spécifiquement au rôle de la frontière franco-suisse sur la prononciation et les représentations linguistiques des locuteurs. En effet, les recherches effectuées, notamment dans PFC, ont montré que, s’il n’y a pas un seul accent suisse ou français mais bien des caractéristiques variées selon les régions et les profils sociologiques des locuteurs, les auditeurs suisses et français sont néanmoins généralement capables de différencier les variétés suisses et françaises. Or, aucune étude ne s’est, à notre connaissance, penchée sur la prononciation dans la zone frontalière franco-suisse et sur le rôle joué par la frontière, à la fois politique et symbolique. Deux points d’enquête seront collectés dans des zones urbaines proches de la frontière : un à Genève – locuteurs suisses travaillant en Suisse – et un à Annecy – locuteurs français travaillant en France. Un troisième point ciblera des agglomérations frontalières en Haute-Savoie (Annemasse, Gaillard, Saint-Julien-en-Genevois, etc.) et permettra de comparer différentes catégories de locuteurs : Français travaillant en France ou en Suisse et Suisses résidant en France. L’impact de la frontière et des déplacements transfrontaliers quotidiens sera examiné à la fois par des analyses fines des productions et par les représentations des locuteurs.
L’agenda du projet s’échelonne sur 12 mois :